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Des militants du FIS dissous à l'étranger veulent bénéficier des dispositions de la charte Cinq ans après la promulgation de la réconciliation nationale
Un nombre important d'ex-militants du FIS dissous qui se trouvent à l'étranger attendent de bénéficier des dispositions de la charte pour la réconciliation nationale. Bien que cinq années se soient écoulées après sa promulgation, ces derniers espèrent bénéficier des mesures de la loi. Mais «les contraintes bureaucratiques entravent la procédure», selon Merouane Azzi, président de la cellule d'assistance judiciaire pour l'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. L'avocat estime que plusieurs plaintes ont été déposées auprès de la cellule, les auteurs espèrent que leur situation soit régularisée. Les raisons de ce retard, estime notre interlocuteur, sont dues au fait que la procédure doit passer par plusieurs étapes. Leurs dossiers doivent être transférés par les représentations diplomatiques algériennes établies à l'étranger vers le ministère des Affaires étrangères et par la suite vers le ministère de la Justice, avant d'arriver au parquet général auprès de la chambre d'accusation du conseil de la magistrature. Le dossier doit repasser par les mêmes instances, ce qui explique les lenteurs de la procédure, ajoute-t-il. Maître Azzi a précisé que la plupart de ces personnes qui souhaiteraient bénéficier de la réconciliation et rentrer au pays ont eu affaire à un jugement par contumace, ce qui a engendré les difficultés dans le traitement de leur cas. 6420 dossiers de disparus traités Dans le même sillage, l'Etat a réglé pas moins de 6420 dossiers de disparus sur 6544 dans le cadre de l'application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Des jugements de décès ont été prononcés pour les disparus dont les dossiers ont été traités et les familles indemnisées. 24 dossiers de disparus n'ont pas encore été traités car les familles de ces disparus n'ont pas obtenu de constat de disparition, document indispensable pour le retrait du jugement de décès. Mais certaines familles refusent d'être indemnisées et demandent à ce que toute la vérité soit faite sur le proche qu'il soit décédé ou en vie. Les statistiques démontrent que 17 000 terroristes armés avaient été tués depuis le début de la crise sécuritaire dans le pays en 1992 jusqu'à l'entrée en vigueur de la réconciliation nationale en mars 2006. Le nombre des disparus est estimé à 6145 personnes.