«La lumière comme pinceau», tel est l'intitulé de l'exposition d'artistes espagnols initiée par l'institut Cervantès, le Musée d'art contemporain du groupe énergétique Gas Natural Fenosa (Macuf) et la galerie Racim. Cette manifestation qui se tient du 14 septembre au 3 octobre regroupe près d'une vingtaine d'artistes peintres et photographes dont les collections d'œuvres se trouvent dans ce musée d'art contemporain. Le président de Gas Natural Fenosa, Salvador Gabarro Serra, et les directeurs des instituts Cervantès d'Alger et d'Oran, respectivement Francisco Corral et Javier Galvan, ambitionnent de promouvoir l'internationalisation des fonds d'exposition dont Alger est la première étape. Cette collection d'abstrait, de figuratif et de photographies concède une importance capitale à la lumière qui reste «la frontière entre le concret et l'abstrait, la matière et le néant, l'ordre et le chaos, le jour et la nuit. Elle est la métaphore de la connaissance de toute genèse et de tout processus créateur. Elle permet d'être une mesure, un cours, un outil, un instrument : la lumière comme pinceau». De purs chefs-d'œuvre Ces nombreuses œuvres de grands formats impriment à la lumière une force qui éveille les sensibilités et permet d'expérimenter le plaisir de la création artistique. La lumière point nodal de cette exposition est omniprésente dans toutes les œuvres. Des plasticiens et photographes tels qu'Angel Mateo Charris, Alberto Capon, Aitor Ortiz, Carlos Canovas, Alberto Pina, Ricky Davida et Berta Caccamo témoignent de leur talent avéré et de leur savoir-faire indéniables. Les tableaux sont de purs chefs-d'œuvre qui ravissent l'œil. Marines, séquences de paysages urbains telles qu'avenues, escaliers aux tons tantôt pastel, tantôt pétillants plaident pour un art qui sort des sentiers battus. Dans un esprit de coopération et une volonté d'établir une passerelle entre l'Espagne et l'Algérie, l'institut Cervantès et le ministère de la Culture d'Algérie tentent de rapprocher par ce projet d'exposition d'art contemporain deux pays baignés par cette lumière méditerranéenne et unie par une culture et histoire communes. Cette histoire qui se répète avec Miguel de Cervantès se reproduit des siècles plus tard avec Max Aub, incarcéré à Djelfa comme l'a été Miguel. Regards croisés, destins croisés de deux personnalités littéraires qui, dans cette terre d'Algérie, exhument un passé et une histoire mise sous le boisseau. Le fait que «l'institut Cervantès d'Alger porte le nom de Max Aub nous permet d'avoir des raisons renouvelées d'une collaboration culturelle mutuelle fructueuse». Cette collection riche et fort intéressante est à voir expressément.