Tout en rejetant le projet du nouveau code communal, le secrétariat national du FFS qui s'est réuni vendredi est revenu essentiellement sur la situation politique du pays et la région du Sahel, tout en réitérant les principes du parti quant à asseoir les principes de la liberté et de la tolérance. Le secrétariat national du Front des forces socialistes (FFS) s'est réuni vendredi sous la présidence du premier secrétaire du parti, Karim Tabbou. Lors de cette réunion, le secrétariat national a eu au menu l'analyse de la situation politique du pays que ce soit au niveau national ou régional. C'est ainsi que dans un communiqué qu'il a rendu public, le parti de Hocine Aït Ahmed s'est exprimé essentiellement sur l'adoption du nouveau code communal lors du Conseil des ministres de mardi. A cet effet, le FFS déclare qu'il rejette le projet du nouveau code communal qui, selon lui, «vient parachever le processus de normalisation autoritaire de la vie publique entamée depuis 1992», ajoutant que «ce nouveau code communal élaboré sans débat et contre les intérêts de la population, consacre la centralisation absolue et l'hégémonie du pouvoir pour mettre en œuvre ses options politiques, économiques et sociales». Pour le FFS, «c'est la représentation populaire et la légitimité démocratique qui sont vidées de leur sens, si aujourd'hui, il n'y a pas de représentation nationale, demain il n'y aura plus de représentation locale crédible», avant de s'interroger : «Désormais, les Algériennes et les Algériens accepteront-ils de vivre à l'ombre de l'administration et sous les caméras du pouvoir ?» Tout en réitérant le fait que le «FFS est toujours attaché à ses engagements politiques primordiaux de liberté, de tolérance et de gestion pacifique des conflits», le secrétariat national du parti exprime son rejet absolu de toute action politique violente et «condamne l'instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes, qu'elle émane de l'Etat, d'organisations religieuses nationales et étrangères ou de chefaillons politiques locaux en mal de reconnaissance et de notoriété». En ce qui concerne la situation au niveau régional, le secrétariat national du FFS exprime son inquiétude devant l'évolution de la situation dans la région du Sahel, non seulement en raison des implications régionales mais aussi sur la situation interne du pays avant de préciser que «les événements actuels viennent alimenter la stratégie sécuritaire menée par le pouvoir depuis des décennies». Plus loin, le FFS constate que la course aux armements et la puissance militaire ne sauraient suppléer ou remplacer l'absence d'une diplomatie crédible. Le résultat le plus concret est que ces dépenses excessives pèsent lourdement sur le développement et la stabilité des pays de la région. Tout en réaffirmant que «la sécurité nationale ne saurait être du domaine réservé au pouvoir» et qu'elle concerne «tout le peuple algérien», le secrétariat national du FFS déclare que «cette sécurité ne peut se concrétiser que dans le cadre d'une démocratisation réelle à l'intérieur du pays, d'une diplomatie performante et d'une intégration régionale à l'échelle du Maghreb et du Sahel». Et de conclure que «le FFS est convaincu que la construction maghrébine est une nécessité pour dépasser les conflits qui minent cette région».