Au terme de son conseil national qui s'est tenu le week-end dernier, le parti de Hocine Aït Ahmed revient sur l'urgente nécessité de l'alternative démocratique et de la paix en Algérie. Le FFS, qui a entrepris d'adapter progressivement une stratégie conforme aux nouvelles exigences apparues tant sur le plan régional que national, compte reconquérir la Kabylie par l'alternative démocratique qu'il propose aux Algériens. Cela étant posé, le Parti de Hocine Aït Ahmed ne manquera pas de désigner du doigt les fomenteurs de la «tragédie nationale» qui «s'obstinent à opposer le mépris, la violence et la manipulation aux légitimes aspirations des Algériennes et des Algériens». Jusqu'au bout, le FFS aura demandé l'ouverture du champ politique tout en rejetant le «bricolage constitutionnel et institutionnel dont la finalité est de perpétuer le système». Sur fond d'expériences mettant en cause la politique du pouvoir qui s'est soldée par un échec, le FFS déplore les pratiques d'un système qui reste largement aux antipodes des réalités et exigences du 3e millénaire. Outre ce chapitre, qui se voulait un rappel de la situation explosive qui risque de conduire le pays dans d'autres impasses, le parti de Hocine Aït Ahmed s'en est pris aux précurseurs de la régionalisation et de l'autonomie, accusés, par ailleurs, de pratiquer «la manche politique», en Kabylie. «Faut-il d'ailleurs s'étonner que ces projets émanent d'acteurs connus pour être inféodés aux clans d'un pouvoir qui excelle dans l'art de la diversion», s'est-on interrogé dans le plus vieux parti d'opposition d'Algérie. Tout en réitérant son attachement aux principes et règles démocratiques, le FFS lance un appel «aux forces politiques et sociales autonomes pour mettre fin à cette situation de non-droit et imposer l'alternative démocratique».