Cinq familles ont été contraintes d'évacuer hier les studios qu'elles occupaient depuis plusieurs années au niveau de la résidence de l'Institut national de la productivité et du développement de Boumerdès par la direction de l'établissement. Celle-ci avait menacé de licencier de leurs postes les chefs de famille qui refusent de quitter leurs logements. Les familles expulsées ont érigé des tentes à l'extérieur de la résidence. Elles précisent qu'aucun responsable ne leur a rendu visite. «Nous avons informé l'APC avant-hier, mais personne n'est venu ici nous porter aide et un soutien moral», déplore un père de famille. Et à un autre d'ajouter : «Au début nous étions 14 familles à avoir reçu des menaces pour évacuer les lieux en mai dernier. Depuis, certaines familles ont été relogées dans des logements AADL auxquels ils avaient postulés, mais nous nous n'avons pas où aller. Nous avons formulé des demandes de logement et de chalets auprès de l'APC, mais comme vous le voyez, aucune suite favorable ne nous a été accordée». Les familles expulsées indiquent que la justice leur avait accordé gain de cause, ajoutant que même l'argument avancé par la direction et qui consiste à récupérer les studios pour les attribuer au stagiaires, n'est pas valable puisque des dizaines de chambres demeurent inoccupées à ce jour. De son côté, une source proche de l'administration souligne que les familles expulsées ont bénéficié desdits studios pour une durée déterminée et dans le cadre des stages qu'ils avaient effectués au sein de l'Inped.