La réunion qualifiée de «groupe d'action terroriste», créé dans le cadre du G8, devant avoir lieu à Bamako, Mali, les 14 et 15 octobre en cours, pour étudier le renforcement des pays du Sahel contre la menace terroriste représentée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), soutiendra-t-elle ou brouillera-t-elle la réunion des chefs d'état-major des armées des sept pays de cette région, suivie par celle des services de renseignement de ces Etats ? Cette réunion du «groupe d'action terroriste» devant étudier les moyens de renforcer cette lutte décidée par les pays du Sahel, selon ce qui a été annoncé par le Quai d'Orsay, par la voix du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, lançant que cette initiative vise «au renforcement des capacités des pays de la région à lutter contre le terrorisme». La France ayant annoncé sa participation à cette réunion. Si elle se limiterait à ce cadre, les pays du Sahel, dont l'Algérie, ne pourraient qu'être favorables, excluant toute éventualité d'ingérence étrangère. L'Algérie avait exprimé son accord quant à des aides matérielles et techniques, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, et refusé toute idée d'ingérence étrangère dans la région. Ces aides pourraient être l'octroi de matériels militaires à même de lutter, efficacement, contre les éléments du GSPC, dans la région, caractérisée par l'immensité du désert et le relief géographique rendant difficile la tache de localiser les auteurs d'enlèvements de personnes et les itinéraires empruntés dans l'acheminement d'armes vers les maquis de cette organisation terroriste, en Algérie, achetées, faut-il le rappeler, avec une partie de l'argent provenant du payement des rançons. L'efficacité de cette lutte gagnerait beaucoup si cette réunion aboutirait à décider d'octroyer ces aides matériels et techniques, et ne brouillant pas celle ayant rassemblé les chefs d'état-major des armées des sept pays du Sahel, suivie par une réunion des services de renseignements de ces pays. Le contraire ne pourrait que servir les intérêts des auteurs de rapts et les partisans d'une ingérence étrangère dans la région. «La France plaide depuis longtemps pour un engagement accru de ceux-ci (pays du Sahel) et un renforcement de la coopération internationale dans la lutte internationale contre le terrorisme au Sahel», a ajouté le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. A leur tour, commentent des observateurs avertis de la situation sécuritaire, dans la région, les pays du Sahel demandent à la France un engagement, non moins accru, pour le refus de négocier avec les terroristes du GSPC, le payement éventuel d'une rançon ou à exercer une pression sur l'un de ces Etats pour la libération des membres de cette organisation terroriste, en contrepartie de la libération de ses ressortissants. Cela ne ferait qu'encourager les preneurs d'otages et favoriser une intervention militaire étrangère dans la région.