L'habitat précaire et la crise de logement ont de beaux jours devant eux à Tizi Ouzou. Les chiffres et les statistiques présentées par la direction de l'OPGI à la maison de la culture Mouloud Mammeri, lors des portes ouvertes organisées sur le secteur de l'habitat à la wilaya de Tizi Ouzou, l'indiquent clairement. La crise de logement, contrairement à ce que l'on croyait, est loin d'être résolue. La principale cause n'est autre, comme tout le monde le sait, que le manque cruel d'assiettes foncières dans cette wilaya caractérisée par plus de 80% de relief accidenté. En effet, pas moins de 34 communes, sur les 67 que compte la wilaya, souffrent de ce problème épineux, dont 22 d'entre elles ne peuvent même pas bénéficier de projets de construction de logements participatifs sociaux (LSP), plus particulièrement en haute Kabylie, soit plus d'un tiers des communes de la wilaya. De ce fait, le phénomène des habitations précaires, si ce n'est pas parfois des bidonvilles, ne cesse d'enfler à Tizi Ouzou et de prendre des proportions plus qu'inquiétantes. Pas moins de 104 sites ont été recensés. Ces sites qui se trouvent plus particulièrement à la périphérie de la ville de Tizi Ouzou, et à un degré un peu moindre au sud de la wilaya à l'instar des commune de M'kira, Aït Yahia Moussa, Boghni, Draaâ El Mizan, occupent une superficie de 138,84 hectares. Selon toujours les statistiques présentées au public, 3808 familles vivent dans des habitations précaires et dans des conditions très difficiles. Ceci pour dire que beaucoup reste à faire dans le domaine de l'habitat à Tizi Ouzou. La meilleure option qui a, jusque-là, donné ses fruits reste l'aide à l'auto construction dans cette wilaya qui englobe en son sein plus de 1,5 million d'habitants. Malheureusement, les habitants de la région sont confrontés à certaines contraintes, notamment celle de l'interdiction de la construction en surélévation, vu le relief accidenté qui caractérise la région. Par ailleurs, il est utile de signaler que plusieurs projets sont aux oubliettes à cause du manque de foncier à Tizi Ouzou.