L'homme d'affaires et président d'Orascom Télécom Algérie (OTA), l'égyptien Naguib Sawiris, a déclaré que «la fusion qui a eu lieu avec le groupe russe Vimpelcom été faite sous la pression des autorités algériennes qui n'arrêtaient pas de nous imposer des taxes et autres impôts considérables. C'est ce qui nous a poussés à accepter la fusion». L'homme fort du groupe a avoué lors de son passage à l'émission «Du cœur de l'Egypte» que «la valeur d'Orascom Télécom dans ce contrat avec les Russes représente une valeur de 25%, soit 4 milliards de dollars, même si la valeur réelle est égale à environ 12 milliards de dollars». Et d'ajouter : «La vente a été faite sur papier pour le moment et l'entrée en vigueur de ce contrat ne se fera qu'en février prochain». Naguib Sawiris a décidé de ne pas arrêter son businesse comme rapporté par certains médias, mais se ménagera pour s'adonner à des activités caritatives : «Je baisserai mon rythme de travail pour œuvrer dans le travail caritatif» a-t-il ajouté. Le big-boss de Djezzy est revenu sur la visite du président russe Dimitri Medvedev et a déclaré : «Je ne m'attendais pas à une solution miracle après la visite de Medvedev, car je sais pertinemment que le gouvernement algérien n'avait pas l'intention de régler ce problème. Notre activité a commencé en Algérie depuis l'an 2000 et nous avons progressé à un rythme stable et prospère jusqu'au match qui a opposé l'Algérie à l'Egypte pour la qualification au mondial sud-africain où l'Etat algérien a commencé à me pousser vers la porte de sortie». Le président du conseil d'administration d'Orascom Télécom a avoué qu'il n'a pas associé Mobinil dans la transaction du groupe Orascom, car selon lui, Mobinil représente ses débuts dans ce secteur en Egypte et en aucun cas il ne pourra la lâcher. Même cas de figure pour sa compagnie en Corée du Nord, pays dans lequel ses investissements sont en cours aux côtés de l'Egypte. Il est le premier investisseur arabe en Corée du Nord, en plus de sa dépendance à l'égard d'une histoire partagée entre la Corée et l'Egypte dans la guerre d'octobre. S'agissant du nom d'Orascom Télécom qui a été donné en premier à l'Algérie et qu'il a donné aux autres sociétés des télécoms à travers le monde, Naguib Sawiris a dit : «Ce nom ne sera pas changé même après la vente de la filiale algérienne. Ce nom est choisi par mon père et je n'y renoncerai pas». Le football derrière la faillite de Sawiris ! Sawiris est revenu aussi lors de cette émission sur le match entre l'Egypte et l'Algérie et les circonstances ayant entouré la vente d'Orascom Télécom, ajoutant : «Sans ces conditions, la valeur d'Orascom sera doublée et c'est ce qui a été aussi derrière l'échec en phase finale de l'achat du Club de Rome. C'est pour cela que les Italiens ont refusé la vente, bien que nous soyons toujours sponsors officiels de ce club». Concernant les investissements à venir de Sawiris, ce dernier a déclaré : «J'ai l'intention d'investir en Palestine». Naguib Sawiris ne craint pas selon ses dires d'être accusé de normalisation avec l'Etat israélien. : «Mes investissements seront nécessairement dans les domaines du logement et de l'agriculture et cela sera bénéfique au peuple palestinien». A la fin de son entrevue, Naguib Sawiris a affirmé que «la famille Sawiris ne sortira pas d'Egypte jusqu'à la fin de la vie», tout en souhaitant voir en Egypte la justice sociale et l'atteinte de ce pays un degré réel de démocratie et de transparence. Et de conclure : «Après l'achèvement de l'opération Vimpelcom, mes entreprises finiront avec les dettes qui pèsent sur elles. Et ce, jusqu'en 2013, année du rééchelonnement de sa dette en Egypte».