La filiale des gestionnaires du réseau du transport gazier (GRTG) de la société Sonelgaz est en proie présentement à un vent de remous résultant d'un désaccord entre ses employés et se rapportant au renouvellement de sa structure syndicale. Datant de plusieurs mois, le document en question oppose le nouveau représentant de la section syndicale de la filiale GRTG , le dénommé Kechad Rachid, à l'ex-secrétaire général du même syndicat affilié à l'Ugta, en l'occurrence Rébai Rachid. Selon des sources fiables, certains responsables syndicaux de Sonelgaz veulent imposer «l'ex-secrétaire général de la filiale GRTG, M. Rebai, au détriment du choix des travailleurs de la même filiale, qui eux ont opté pour un nouveau représentant syndical en la personne de Kechad Rachid. La bataille syndicale engagée entre les deux hommes a abouti à la désignation de deux conseils syndicaux. Le premier conseil, composé de sept membres, a à sa tête Kechad Rachid, en sa qualité de secrétaire général désigné en tant que tel jusqu'à avril de l'année prochaine. Le second conseil est en revanche composé de 9 membres et celui-ci est présidé par son antagoniste, M. Rebai. Le recours à la justice, pour appuyer sur la base d'une décision légale l'un de ces deux conseils syndicaux et par ricochet discréditer l'autre, se dressait donc comme une option inévitable. Et c'est le tribunal d'Hussein Dey, à Alger, qui a eu à statuer sur cette affaire dont le verdict a été rendu en juin. Considérant que le second conseil syndical réunissant neuf membres constitue une infraction notamment à l'article 79 du règlement intérieur de l'Ugta à laquelle est affilié le syndicat GRTG, le verdict rendu par le tribunal d'Hussein Dey a jugé illégitime le second conseil syndical composé de neuf membres. Tout comme le même tribunal a eu à stipuler dans le même verdict sur l'annulation de la désignation de Rebai Rachid en sa qualité de secrétaire général du syndicat de la dite filiale. Une décision de justice souffrant d'un défaut d'application En dépit d'un verdict rendu en bonne et due forme par le tribunal d'Hussein Dey, le conflit au sujet de la constitution d'un conseil syndical représentant les travailleurs de la filiale des GRTG demeure à ce jour non résolue. Et pour cause, nous tenons de source sûre que le contenu du verdict rendu par le tribunal d'Hussein Dey en juin souffre d'application à ce jour. Il va sans dire que ce genre d'attitude constitue une grave infraction à la loi en vigueur, exposant son auteur à des peines de prison ferme. A retenir également que du fait de la non-application de ladite décision de justice, la filiale GRTG de Sonelgaz n'a toujours pas élu son conseil syndical.