Bien qu'il soit cité en tant que principal accusé dans l'affaire du détournement du Fonds des œuvres sociales de Sonelgaz (FOSC), Deghfel Layachi, directeur général du fonds, qui comparaîtra dans une semaine devant la cour d'Alger, se montre plutôt confiant quant à l'issue de ce procès. C'est un homme plutôt serein, complètement à l'aise par rapport à l'issue du procès en appel attendu pour le 20 de ce mois à la cour d'Alger que nous reçoit dans son bureau à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger. Deghfel Layachi, directeur général du Fonds des œuvres sociales et culturelles (Fosc) de l'entreprise Sonelgaz, bien que cité en tant que principal accusé dans l'affaire relative au détournement du Fonds des œuvres sociales de Sonelgaz, se montre rassuré au sujet de la conclusion de ce procès. «J'ai entièrement confiance en la justice algérienne», n'a-t-il cessé de marteler. Clamant haut et fort son innocence, il dit n'avoir jamais causé le moindre préjudice ni moral et encore moins financier au fonds dont il est le directeur général de janvier 2007 à ce jour. Notre interlocuteur soutient mordicus que tout ce qui a été entrepris par la direction du Fosc, non seulement depuis sa désignation en tant que DG de cette entité mais bien avant, soit durant les exercices annuels s'étalant de 2004 à 2006, s'est fait dans la légalité. M. Deghfel exhibe comme preuves irréfutables les conclusions des deux premières expertises effectuées à la demande du tribunal de Bir Mourad Raïs qui a eu à traiter en juin dernier le procès en première instance de l'affaire. Des comptes certifiés par les experts Des conclusions où il est notamment stipulé qu'en dépit du fait qu'il est doté du statut de société civile, le FOSC tient une comptabilité en conformité avec la réglementation en vigueur. En d'autres termes, cette société à caractère civil n'est par soumise au code des marchés publics, mais cet état de fait n'a pas empêché le lancement d'avis d'appels d'offres pour l'organisation des vacances et des départs pour la omra au profit des employés de Sonelgaz. C'est ce que confirme l'audit interne effectué en octobre 2007 où il est clairement mentionné, outre le fait que la comptabilité du Fosc obéit aux normes admises dans le domaine, ses comptes sont soumis à un contrôle externe assuré par un commissaire aux comptes désigné par le conseil national des œuvres sociales et culturelles. Quant à la troisième expertise réalisée, toujours à la demande du tribunal de Bir Mourad Raïs, faisant état d'un préjudice dépassant un milliard de centimes suite à une opération omra organisée en 2004, M. Deghfel explique que l'affaire a été jugée au niveau du tribunal de Blida qui rendu son verdict en 2007 en faveur de la société qu'il dirige. «Le gérant de l'agence de voyages qui n'a pas honoré le contrat a été condamné à une année de prison et a remboursé les ayants droit», a-t-il souligné, en précisant que les victimes étaient des proches des employés et pas les travailleurs du Fosc qui avaient versé des sommes d'argent à l'agence directement. 10 milliards de centimes ? Un montant farfelu ! Ainsi donc, le montant de 10 milliards de centimes présenté comme étant le préjudice causé au Fonds des œuvres sociales et culturelles de Sonelgaz constitue aux yeux de son directeur général un montant démentiel, farfelu et dénué de tout fondement. Notre interlocuteur a aussi réagi au «tapage médiatique» qu'a suscité cette affaire dans laquelle il est incriminé. A ce propos, l'ampleur qu'a pris l'affaire reste au regard du directeur général de cette filiale autonome de Sonelgaz, «une histoire de vengeance et de règlement de comptes émanant de certaines personnes anciennement employées au sein du Fosc en qualité de détachés d'autres unités de Sonelgaz». Des personnes à l'endroit desquelles Deghfel Layachi avait notifié la décision de mettre fin à leurs activités au sein du Fosc, autrement dit de les insérer de nouveau au sein de leurs unités initiales. «Cela a suscité des réactions hostiles, voire nuisibles à l'endroit de la direction du Fosc du fait que leurs auteurs ont à perdre beaucoup de privilèges dont ils étaient bénéficiaires en tant qu'employés du fonds», conclut Deghfel Layachi.