En 2008, quelque 7,8 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté (revenu mensuel inférieur à 60% du revenu médian), à savoir 959 euros en 2008, contre un peu plus de 8 millions en 2007, c'est-à-dire 13% de la population, contre 13,4% en 2007, selon une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) français, rendu publique vendredi. Il s'agit des dernières données de l'INSEE qui recalcule chaque année le seuil de pauvreté en fonction de l'évolution du revenu médian. Le gouvernement français invoque également un autre indicateur. En prenant comme référence le seuil de pauvreté à son niveau de 2006 (880 euros par mois), en 2008 (914 euros) en raison de l'inflation, il obtient un taux de pauvreté ancré dans le temps de 11,6% en 2008, contre 12,5% en 2007. Avec 17,3% de moins de 18 ans vivant sous le seuil de pauvreté en 2008, (taux INSEE), les enfants et adolescents sont les plus touchés par la pauvreté. Les plus touchés sont également les 18-24 ans avec un taux de 21,8% chez les femmes et de 18, 8% chez les hommes. Le taux de pauvreté baisse en général à partir de 55 ans lorsque les enfants quittent le domicile, selon l'étude établie par cet institut. On signale également que 15% des femmes de moins de 75 ans vivent sous le seuil de pauvreté contre 8,8% des hommes de cette tranche d'âge. S'agissant du logement, la fondation Abbe Pierre pour le logement des défavorisés, évalue à près de 3,5 millions le nombre de personnes connaissant «un fort problème de logement» et évoque aussi au moins 100 000 sans domicile fixe (SDF). Pour l'accès aux soins, selon le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc), 13% des Français doivent se restreindre en matière de soins médicaux en raison de leur coût, contre seulement 3% il y a 30 ans. Selon l'ONG Médecins du monde l'accès aux soins pour les pauvres s'est brutalement dégradé en 2009 en France. Ainsi, 36% des Français ont renoncé aux soins ou décidé de les reporter au cours des dernières années en raison de leur coût, selon un sondage établi en 2010.