Un groupe de techniciens de l'inspection régionale de Tlemcen de la protection des végétaux a été cette semaine en visite de travail dans la wilaya de Sidi Bel Abbès dans l'objectif d'inspecter des champs céréaliers infectés par le rat des champs (mérione de Shaw). C'est la deuxième opération du genre effectuée au niveau de la wilaya de Sidi Bel Abbès, touchant plusieurs céréaliculteurs des zones infestées par ce fléau, en leur assurant la gratuité des produits raticides. Déjà en avril dernier, une superficie estimée à 14 000 hectares de la plaine de Sidi Bel Abbès et des piémonts du Tessala a été touchée par ce redoutable fléau. Malgré une assistance technique permanente assurée aux agriculteurs, lors de cette grande campagne de lutte contre ce redoutable ennemi des cultures, les estimations des récoltes, selon les agriculteurs, sont réduites de 10 à 50%, outre des pertes que peut causer le mérione de Shaw au niveau des silos et stocks, car il représente un réel danger sur la santé humaine, et c'est ce qui fait de lui un vrai ennemi, puisqu'il peut transmettre la leishmaniose cutanée. Les dégâts de récoltes ne sont pas uniquement causés par le rat des champs à Sidi Bel Abbès, mais aussi par d'autres insectes rongeurs, comme le ver blanc particulièrement dangereux, qui a ciblé il y a plus d'un an une récolte de 10 000 hectares, des pertes appelées à grossir dans les années qui suivent si les mesures de précaution chimiques et techniques ne sont pas respectées par les agriculteurs, car selon les spécialistes, les dégâts occasionnés par cet insecte phytophage qui s'attaque aux racines et tubercules des plantes, peuvent être épargnés par voie chimique, que l'agriculteur est censé utiliser à chaque période de labours et semailles, outre une méthode considérée comme très efficace, le travail du sol à travers des labours profonds, un itinéraire technique, qui réduirait le taux des dégâts que peuvent causer ces bestioles. Par ailleurs, le sud de la wilaya est le plus exposé à un parasite encore plus dangereux qui est la punaise des céréales. Selon quelques statistiques des responsables locaux de l'inspection phytosanitaire, une superficie de près de 16 000 hectares infestés a été traitée et le danger de ce ravageur a été écarté.