La ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a indiqué à l'issue de sa visite que les relations entre la France et l'Algérie «sont très étroites, un peu comme dans un couple, un couple qui se connaît depuis longtemps». Lors d'une conférence de presse, la ministre française a ajouté que le couple «a toujours l'occasion de se réconcilier et de se retrouver de façon plus étroite», signifiant ainsi la similitude des points de vue sur nombre de questions intéressant les deux pays. Le fait que Mme Alliot-Marie ait été reçue longuement par le président Abdelaziz Bouteflika puis par le Premier ministre Ahmed Ouyahia est une démonstration de la volonté des deux parties de refonder leurs relations. Pour lever toute équivoque, le président Bouteflika a déclaré aux journalistes français que «les relations entre l'Algérie et la France se portaient bien», suggérant qu'il pourrait se rendre bientôt en France. Mme Alliot-Marie a beaucoup insisté sur l'appréciation française de la participation de M. Bouteflika en juin au sommet franco-africain de Nice. «Ce que j'ai senti chez le Président, c'est la volonté d'être tourné vers l'avenir», avec les défis que les deux pays ont en commun, dont le terrorisme. «Nous avons tout intérêt à œuvrer ensemble de manière déterminée», a-t-elle dit, indiquant que la collaboration franco-algérienne dans la lutte antiterroriste était ancienne. «C'est une coopération de fait qui existe depuis longtemps», a-t-elle dit, «une bonne coopération au niveau de nos services pour mieux cerner les menaces et anticiper sur certains risques». Pour elle, il y a des «caractéristiques de proximité dans les relations entre la France et l'Algérie qui ne connaissent pas d'équivalent dans le monde entier». Mme Alliot-Marie a eu une réunion de travail avec son homologue Tayeb Belaïz et s'est rendue à l'école des magistrats et à la cour d'Alger. Les Français et les Algériens ont des accords de formation de coopération dans ces deux institutions qu'elle souhaite encore développer. Il s'agissait de la première visite de Mme Alliot-Marie en tant que ministre de la Justice à Alger, mais sa quatrième en tant que ministre du gouvernement Sarkozy : une fois quand elle avait le portefeuille de la Défense et deux fois en tant que ministre de l'Intérieur. La visite de Mme Alliot-Marie à Alger suit celle de la secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, le 19 septembre, et précède celle, prévue fin novembre, de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Ce dernier est chargé par le président Nicolas Sarkozy de faciliter et de développer les investissements bilatéraux.