Vision n «Il peut y avoir des tensions, mais il faut relativiser ces tensions qui n'ont, à aucun moment, empêché les relations entre nos deux pays de se renforcer», a-t-elle affirmé. La ministre française de la Justice et des Libertés, Michèle Alliot-Marie, a qualifié les relations de son pays avec l'Algérie de «très étroites, un peu comme dans un couple», au terme d'une visite de 24 heures à Alger. «Les relations sont très étroites, un peu comme dans un couple, un couple qui se connaît depuis longtemps», a-t-elle affirmé en substance lors d'une conférence de presse. Et ce couple «a toujours l'occasion de se réconcilier et de se retrouver de façon plus étroite», a-t-elle ajouté. «Il peut y avoir des tensions, mais il faut relativiser ces tensions qui n'ont, à aucun moment, empêché les relations entre nos deux pays de se renforcer», a-t-elle encore déclaré. Pour elle, il y a des «caractéristiques de proximité dans les relations entre la France et l'Algérie qui ne connaissent pas d'équivalent dans le monde entier». «Ce sont des relations anciennes et en permanence renouvelées», dont le «caractère extraordinaire» a été souligné par les présidents Abdelaziz Bouteflika et Nicolas Sarkozy, a-t-elle affirmé à ce propos. «L'Algérie et la France ont des points et des analyses communs et peuvent jouer, en étant étroitement liées, un rôle important au bénéfice d'autres pays du pourtour méditerranéen», a-t-elle poursuivi. Venue pour discuter de coopération judiciaire et juridique, Mme Alliot-Marie a été reçue par le président de la République durant 1h45. Qualifiant de «moment fort» la visite du chef de l'Etat à Nice, en juin dernier, à l'occasion du sommet France-Afrique, la ministre française de la Justice, qui a beaucoup insisté sur le caractère «chaleureux» de tous «ses entretiens» à Alger, a dit avoir «toujours ressenti chez le président Bouteflika, à chaque fois que je l'ai rencontré, cette volonté de se tourner vers l'avenir, car aujourd'hui les défis que nous avons en commun nous imposent d'être ensemble et de façon déterminée pour relever ces défis». Dans ce sens, elle a souligné que la France et l'Algérie ont «tout intérêt à œuvrer ensemble de manière déterminée», faisant remarquer que la collaboration franco-algérienne dans la lutte antiterroriste était ancienne. «C'est une coopération de fait qui existe depuis longtemps», a-t-elle dit, «une bonne coopération au niveau de nos services pour mieux cerner les menaces et anticiper sur certains risques». «L'Algérie, de par sa position géographique, a un grand rôle à jouer dans la lutte contre le terrorisme», a-t-elle enchaîné.