18 pays participent au 2e Festival international du théâtre d'Alger (Fita), organisé du 14 au 25 octobre 2010 au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. 27 pièces provenant de plusieurs pays sont présentées. Une troupe japonaise Nohagaho a présenté une pièce intitulée Noh ainsi que la pièce Folies coloniales de la troupe théâtrale Passeurs de mémoire (France), Le couple par la Compagnie Coup de théâtre (Sénégal), la pièce Chadhaya (Fragments) du théâtre régional de Sidi Bel Abbès, conçue par Hassan Assous. Cette pièce, élaborée à partir d'une composition de textes divers de Kateb Yacine, a eu le grand prix du 5e Festival national du théâtre professionnel en juin 2010. L'œuvre de l'écrivain Ghassan Kanafani, auteur du célèbre Des hommes dans le soleil, a été revisitée par la compagnie théâtrale jordanienne Toukous. Les œuvres de l'écrivain et journaliste palestinien Ghassan Kanafani, mort à 36 ans à Beyrouth en 1972 après un attentat à la voiture piégée, La nouvelle Aaid ila Haïfa (De retour à Haïfa) a été écrite au début des années 1970. Elle a été, entre autres, adaptée par la compagnie théâtrale jordanienne Toukous. Le monodrame, joué par le comédien jordanien, Ghenam Ghenam et mis en scène par Yahia El Bechtaoui, a été présenté, dimanche soir, à la salle Hadj Omar. En plus des pièces de théâtre, les programmateurs ont prévu, au cours de ce festival l'organisation de six ateliers, dont trois de doctorat, un d'écriture dramatique, un de critique et un de technicien de scène et des journées d'étude s'articulant autour de trois axes, à savoir «Le chant épique et la poésie narrative d'Homère, de l'Imzad, du Blues… au Slam», «Corps, mémoires et récits : quels espaces scéniques et dramaturgiques ?» et «Le théâtre et histoire de vie». Un programme littéraire est également prévu, en marge du festival, sous les titres «Le roman s'invite au festival», «La poésie s'invite au festival» et «Le théâtre et la presse écrite» ainsi que des rencontres intitulées «Les arts de la parole» au niveau du Musée de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie, des maisons de jeunes de Bab Ezzouar de Staouéli et sur l'esplanade du Théâtre national. Par ailleurs, un hommage posthume a été aussi rendu à l'homme de théâtre Hadj Omar, un des pionniers du théâtre en Algérie dont une salle du TNA porte son nom, et des prix d'encouragement ont été attribués à Youcef Taouint, jeune comédien au Mouvement théâtral de Koléa et à Hadj Smaïn Mohamed Seghir, l'un des doyens du théâtre algérien.