Le sit-in auquel ont appelé les responsables du Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) n'a pas drainé la foule des grands jours, puisque seulement une vingtaine de manifestants étaient au rendez-vous hier devant la direction nationale de la fonction publique à Alger. Ainsi, après les résultats «catastrophiques des concours de recrutement», les responsables et adhérents du syndicat sus-cité ont décidé de frapper cette fois, non pas à la porte des responsables du secteur de l'éducation, mais à celle de la direction générale de la fonction publique. «Il faut que la direction de la fonction publique se retire de la gestion des concours de l'enseignement», s'écrieront les manifestants, en expliquant que les responsables de cette institution n'ont pas pris en compte les instructions du ministre de l'Education concernant les bonifications accordées aux enseignants contractuels lors des concours de recrutement. C'est ainsi que les plaignants diront que les résultats des concours ont été loin des attentes des contractuels. Eux qui s'attendaient à gagner un point pour chaque année d'exercice dans le décompte concernant le résultat du concours, ils se sont retrouvés pour la quasi-totalité, sinon quelques exceptions minimes, relégués lors de cet examen. Par ailleurs, il y a lieu de noter que sur les 15 000 postes à pourvoir dans le concours, pas moins de 160 000 dossiers ont été formulés, où figurent au moins 20 000 contractuels. «Ce qui explique la rudesse de la bataille pour beaucoup de contractuels dont quelques-uns se sont vu supplantés par des nouveaux diplômés qui n'étaient que leurs anciens élèves», explique un enseignant venu de Aïn Defla. C'est ainsi que les concernés se sont élevés contre «les pratiques malsaines de la direction de la fonction publique, qui n'a fait que dans le sens de la mise à l'écart des contractuels». A la fin, il y a lieu de noter l'intervention des forces de l'ordre qui ont invité les manifestants à quitter les lieux et se réunir loin de la direction de la fonction publique.