La mouhafadha de Sétif n'a pas fait exception à la règle du vent de turbulences qui a secoué depuis plusieurs jours les mouhafadhas FLN des autres wilayas. C'est ainsi que la crise qui a éclaté à l'occasion du renouvellement du bureau de la kasma a été provoquée par Les dissidents qui se disent marginalisés de la vie politique du parti exigeant la restructuration du FLN. Et même si à la veille des élections, le siège de la kasma a connu des scènes enflammées qui ont failli dégénérer, le déroulement du scrutin interne s'est déroulé par contre dans l'accalmie. Les 208 adhérents du vieux parti ont fini par élire les 7 membres du bureau de la kasma. Selon un vieux militant du parti «les conflits au sein du FLN font rage à la veille des échéances électorales, ce qui est devenu une règle bien connu qui met au devant de la scène hommes d'affaires et autres commerçants, et opportunistes «. Selon lui, le FLN a toujours constitué un tremplin pour les fortunés pour devenir maires, députés ou sénateurs. L'élection au poste des privilèges et de l'immunité est fêtée à coup de centaine de millions. Pour le dernier exemple en date à Sétif la fête qui a accueilli grande foule autour de dîners et déjeuners a duré plusieurs jours. Et, l'on ne peut s'étonner qu'une fois en poste à l'hémicycle de Zighout Youcef ou à celui à celui de la 2ème Chambre, le sénateur et le député disparaissent dans la nature transgressant ainsi la culture du contact populaire de proximité. A Sétif, aucune permanence n'est fonctionnelle. Quand au reste, les militants de base du FLN qui ont participé au « chahut «s des kasmas finissent par se conformer aux restrictions du mouhafedh, car il est de coutume, que la course fait rage à l'approche des échéances électorales, les prochaines législatives et municipales, pour la redistribution des rôles et de postes de responsabilité au niveau des Collectivités locales, notamment. Selon les témoignages recueillis auprès de certains militants du FLN au lendemain de l'élection du bureau de la kasma, si au départ les agitations ont pris l'allure d'un vaste mouvement de redressement au sein du vieux parti et de conflit de générations, elles ont par contre fini par mettre au grand jour la lutte de clans et l'emprise des groupes d'intérêt économiques sur le parti, à l'approche des prochains rendez-vous électoraux.