Deux membres du Conseil national du FLN, en l'occurrence Ali Hamoudi et Oukmat Kamel, signataires d'un récent communiqué appelant à soutenir l'appel lancé par la cellule de suivi du parti, un mouvement de dissidents emmené par l'ex-député Abbès Mekhalif appelant à «l'organisation d'un congrès parallèle», ont décidé de passer à l'acte en programmant après les fêtes de l'Aïd El-fitr un sit-in au siège du parti. Les deux militants du FLN ont exhorté tous les militants et les 550 membres du Conseil national à intégrer cette cellule de suivi, présente dans toutes les wilayas, afin de «sauver le parti». Le communiqué s'interroge sur le fait que des personnes «ne possédant aucun des critères du parti» aient été incluses dans les structures de préparation du congrès et cela avec «l'aval même» du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Les deux membres du Conseil national ne comprennent pas pourquoi la direction nationale continue de faire «cavalier seul» dans la préparation du 9e congrès «malgré ses échecs répétés et la violation des textes réglementaires issus du congrès du rassemblement». Les auteurs de cet appel s'interrogent sur cette même direction qui a «promis d'assainir les rangs du parti en excluant les personnes qui ne remplissent pas les critères». Comme ils mettent sur le dos de cette même direction la responsabilité de «l'échec dans le processus de renouvellement» des bureaux des mouhafadhas et des kasmas dans plusieurs wilayas. Parallèlement, le processus de renouvellement des structures des neuf mouhafadhas, entamé depuis quelques mois, n'arrive toujours pas à voir le bout du tunnel bien que la direction du parti ait dépêché, depuis le début de l'été, plusieurs émissaires pour régler ce problème. Aucune assemblée générale n'a été tenue à ce jour. «Nous poursuivons toujours nos efforts pour élire les nouvelles structures», a confié un membre du staff qui chapeaute l'opération au niveau des neuf mouhafadhas. Pour lui, cette tâche n'est pas une mince affaire. «Avec l'été et le ramadhan, nous avons eu du mal à réunir les militants et organiser les élections», a-t-il affirmé en précisant que le travail sera effectué après l'Aïd. Parmi les mouhafadhas qui sont concernées par ce problème, on citera celles de Batna, Oran, Tlemcen, M'sila, Bejaia, Khenchela, Saïda, Biskra et Blida. S'ajoutent à cette liste deux autres mouhafadhas, à savoir Bechar et Tébessa qui ont connu des difficultés. Celles-ci sont censées réélire seulement les bureaux de mouhafadha contrairement aux autres qui sont appelées à renouveler toutes les structures au niveau des communes. A Batna, par exemple, l'élection de l'assemblée générale s'est déroulée sans la présence des inspecteurs dépêchés par la direction, ce qui pose un problème de légitimité. Cependant, à Bejaia, le processus semble avoir fait son chemin. «Nous avons terminé avec le renouvellement des structures au niveau des communes, il ne reste que l'élection de l'assemblée générale de la mouhafadha qui se tiendra après l'Aïd», confiera un émissaire de la direction.