La fête de l'Aïd El kebir constitue toujours une occasion à ne pas rater pour les maquignons, afin d'engranger des profits au détriment de tout. Ainsi, des comportements mercantiles de certains individus, voient le jour, au mépris de la santé de la population. A quelques jours de l'aïd el adha, des vendeurs de moutons ou des maquignons, trouvent tous les moyens et les astuces pour s'enrichir facilement. Sur les accotements de la RN26, le phénomène est ahurissant. C'est une nouveauté. Des enclos de fortune sont dressés dans des points de cette route, très dense en trafic routier, où des dizaines de moutons sont parqués, en attendant d'être vendus. En effet, entourés de grillages, des petits troupeaux sont exposés aux automobilistes, lesquels marquent tout de même des arrêts pour s'enquérir des prix, qui connaissent une flambée certes depuis quelques jours. Dans les agglomérations de la vallée de la soummam, ce sont des garages qui sont loués pour l'occasion, par des vendeurs, qui n'ont rien à voir avec l'élevage des ovins. Le décor est ainsi planté, en plein ville, c'est... la campagne. Des moutons qui bêlent, des crottes, des restes de foin... cela sans évoquer bien entendu, l'odeur qui se dégage de ces garages. Quant à l'alimentation de ces bêtes, ces maquignons leur donnent tout ce qui pourrait les engraisser – les gonfler ! – pour une plus-value. Du sucre, du pain, et tutti quanti... c'est à peine si les moutons ne meurent pas dans l'immédiat, tellement on leur fait manger presque n'importe quoi. Un citoyen nous assure que des éleveurs, peu scrupuleux, donnent de l'aliment de bovins à ces pauvres bêtes, afin de les engraisser, sans prendre en compte le danger, peut être, que cela représente sur l'animal et le consommateur. Les citoyens qui achètent des béliers apparemment robustes et charnus, découvriraient, à leurs dépens, que leurs bêtes immolées le jour de l'aïd, comportent beaucoup plus de graisses que de viandes. Toutefois, ce qui est à déplorer encore, c'est l'absence des services concernés dans les marchés publics à bestiaux, où des centaines d'ovins sont vendus sans aucun contrôle vétérinaire.