Au moins sept personnes sont mortes dans l'incendie d'un foyer de travailleurs immigrés à Dijon, qui a également fait plus d'une centaine de blessés dans la nuit de samedi à dimanche. Le pronostic vital est engagé pour plusieurs blessés, a-t-on précisé au cabinet du maire de la ville, le socialiste François Rebsamen. Certains souffrent d'intoxication, d'autres se sont blessés en tentant de fuir, n'hésitant pas à se défenestrer pour échapper aux flammes. La mairie a installé un centre d'accueil dans le Palais des sports de la ville, où ont été transférés les blessés les moins touchés après les premiers soins. Dans un communiqué, le maire «s'associe à la douleur et au deuil des victimes et leur assure de toute sa solidarité dans cette terrible épreuve». La résidence sociale, située à la Fo ntaine d'Ouche, l'un des quartiers populaires de la ville, appartient à l'opérateur de logement Adoma. Elle pouvait accueillir 180 personnes. Au moment des faits, 141 personnes se trouvaient à l'intérieur du bâtiment et 21 enfants font partie des blessés. Les habitants étaient pour l'essentiel des travailleurs étrangers, célibataires ou en famille, originaires d'Afrique sub-saharienne, précise un communiqué du ministère de l'Immigration et de l'Intégration. Selon les premières constatations, le feu d'une poubelle au rez-de-chaussée s'est rapidement propagé dans un immeuble de neuf étages. «Les vents étaient défavorables, plaquant les flammes contre les parois du bâtiment», a-t-on expliqué au cabinet du maire. Une enquête a été ouverte pour rechercher les causes du sinistre.