À quelques jours de l'Aïd, les prix des légumes et des fruits sont pratiquement passés du simple au double. Les légumes les plus prisés, durant les jours de l'Aïd, sont malheureusement inaccessibles à de nombreux ménages. En effet, les prix de la plupart des légumes et des fruits de large consommation sont chers pour les petites et même les moyennes bourses. Une situation qui a provoqué le courroux de plusieurs clients des différents marchés de la ville de Constantine. De nombreux citoyens interpellent les parties concernées pour mettre fin à l'anarchie qui règne dans les marchés et aux agissements des spéculateurs. «A l'approche de chaque fête religieuse, les prix des légumes de large consommation augmentent d'un seul coup. C'est inadmissible. Les commerçants saisissent, sans scrupules, cette d'occasion, pour encaisser de grandes sommes d'argent et du coup enregistré un grand bénéficie en quelques jours seulement», dira un client irrité. Cédé 40 DA, il y a trois jours seulement, le kilo de tomate a atteint 90 DA. Pis encore, le prix de la tomate, utilisée dans la préparation de plusieurs plats de l'Aïd, dont l'incontournable «El Osbana», est en hausse jour après jour. «Il atteindra facilement 140 DA, d'autant que les spéculateurs imposent leur loi», soulignera un autre client, rencontré au niveau du marché couvert Battou, située au centre-ville. Les marchés qui proposent aux clients des produits à bas prix sont devenus rares, voire introuvables, en cette période de l'Aïd, synonyme de grandes dépenses. Le prix du kilo de la pomme de terre et de celui des oignons ont grimpé en quelques heures. Cédés, successivement, contre 30 DA et 25 DA, dimanche dernier, ils ont atteint 60 et 40 DA, le lendemain ! La courgette, qui coûtait 50 DA, est proposée à 150 DA ! Le prix du kilo de poivron est, désormais, de 160 DA et celui de la laitue oscille entre 100 et 120 DA. Le kilo de concombre est de 80 DA, alors que les aubergines sont vendues contre 60 DA. Le prix des mandarines, fruits de saison, balance entre 100 et 150, selon la qualité et le calibre. «En plus de la cherté du mouton et des vêtements de l'Aïd, les prix des légumes s'enflamment. C'est trop. Les marchés devraient être contrôlés plus rigoureusement», expliquera un chef de famille, épuisé par les différentes dépenses. Seuls les prix des viandes blanches ont enregistré une légère baisse dans la plupart des marchés de la ville. Le prix d'un kilo de poulet balance depuis trois jours entre 200 et 215 DA, sachant que cette viande est d'habitude presque boudée durant la première semaine de l'Aïd.