La flambée généralisée des prix des produits à grande consommation, notamment les fruits et légumes et il faut le souligner celui du mouton affole les chefs de famille à une journée de la fête de l'aïd el Adha. Une fête qui reviendra cher, très cher pour les habitants de la ville d'Annaba, qui avouent ne plus arriver à supporter l'érosion continue de leur pouvoir d'achat, déjà gravement éprouvé par les dépenses du Ramadhan de l'Aïd El Fitr et de la rentrée scolaire. Une fois encore, ce sont les commerçants qui profitent de l'heureuse circonstance de cette fête religieuse pour gonfler les prix des fruits et légumes, pour parler des douloureuses dépenses occasionnées. Au niveau de tous les marchés de la ville, les ménagères questionnées étaient unanimes à considérer que la mercuriale a connu une hausse vertigineuse. En effet avec la salade verte à 120 DA le kilo, 80 DA les navets et les carottes à 80 DA, pas moins de 100 DA pour la tomate, 50 DA pour la pomme de terre, 40 DA pour l'oignon et 600 DA, il y a de quoi tourner de l'œil. Surtout qu'il y a encore beaucoup d'argent à débourser pour passer le cap du mardi et du mercredi, qui sont synonymes de retrouvailles familiales et, donc, de repas conséquents à base de précieuse viande ovine. Rayon fruits, c'est carrément la folie furieuse : la clémentine et l'orange prématurées sont cédées entre 100 et 150 DA, alors que les bananes sont affichées à 120 DA. Les pommes golden et autres supposées de premier choix sont passées, par la volonté d'on ne sait qui, à 180 si ce n'est 200 DA et nous en passons. Et il ne faut pas s'attendre à une quelconque réaction des services chargés du contrôle des prix, ces derniers étant dans l'impossibilité de mettre un terme au massacre, sacro- sainte liberté des prix oblige. Pendant ce temps-là ces mêmes chefs de famille se prêtent au jeu et pensent à des lendemains faits de dèche et de privations.