Diminution remarquable du nombre de véhicules circulant sur la route. Les ruelles de la capitale sont presque désertées. Les gares routières interwilayas sont pleines à craquer. Ce sont là quelques indicateurs de l'approche d'une fête. Oui, nous sommes à une journée de l'Aïd Al Adha. Un autre moment qui transforme le visage de la capitale et lui donne le temps de souffler. Cette semaine est vécue par un grand nombre de personnes comme une semaine de vacances vu que les deux jours de l'Aïd sont proches du week-end. C'est une autre occasion pour faire le pont et déserter les grandes villes le temps d'une visite familiale loin et ailleurs. Toutes les astuces sont bonnes pour se permettre un repos de quelques jours. Cette situation a nécessité, dans certains cas, une réorganisation du planning de travail pour permettre aux gens de rentrer chez eux sans soucis majeur. Certains ont dû travailler le précédent week-end en remplacement de la journée du jeudi qui sépare le deuxième jour de l'Aïd du week-end alors que d'autres préfèrent «sauter» cette journée quel que soit le prix à payer. Ainsi, les étudiants, comme un grand nombre de travailleurs, ont commencé à quitter Alger depuis hier matin, pour aller chez eux. Les bus, les taxis et les autres moyens de transport collectifs interwilayas sont pris d'assaut. L'autre facteur qui indique l'arrivée de la fête de l'Aïd est l'ambiance qui règne au niveau des marchés. Une ambiance particulière Les habitants de la capitale se préparent pour accueillir cette fête en se procurant tous les produits alimentaires, fruits, légumes et autres produits de nécessité majeure. Ainsi, les marchés et les supérettes ont connu une dynamique sans précédent ces derniers jours. Les familles prennent leurs précautions en prévision d'une fermeture totale de tous les magasins au courant de cette semaine. L'approche de la fête de l'Aïd a été marquée, encore cette année, par la propagation des points de vente de moutons. En plus des espaces de vente situés dans les terres agricoles, beaucoup d'habitants ont transformé leurs locaux vides en des points de vente. Une location de quelques jours qui rapporte beaucoup au propriétaire. A Alger, on a recensé plus de 103 points de vente réglementaires. Un chiffre trop loin de la réalité dans la mesure où tous les coins et les ruelles des quartiers les plus poussés d'Alger se livrent à ce commerce porteur. On s'attend à une intensification de l'activité aujourd'hui, à la veille de l'Aïd. Les maquignons cherchent certainement à écouler leur marchandise et permettre à tous les musulmans d'accomplir le rituel d'égorger le mouton en cette fête religieuse très attendue. A partir d'aujourd'hui, on assistera à une ambiance totalement différente de celle vécue le restant de l'année. Les commerces fermés complètent le calme plat qui régnera quelques jours dans la capitale et lui permettra de plonger dans un sommeil profond.