Conséquences n La fermeture, déclarée momentanée de certains aéroports du pays, n'a pas été sans créer une situation désagréable pour ceux parmi les voyageurs ayant pris l'habitude de voyager par avion. Dans une agence d'Air Algérie à Alger, on apprend que les voyageurs, dont les aéroports desservant les villes sont fermés, achètent des billets pour la ville la plus proche, du moins quand ce cas de figure est possible. «Pour ceux qui ne veulent pas prendre la route, il faut partir via Sétif pour Béjaïa par exemple», nous dit une hôtesse d'accueil. L'un des employés de la billetterie fait remarquer, lui, que l'affluence n'est pas importante en général «Cette agence ne connaît d'affluence que lors des fêtes de l'Aïd et à l'approche des journées fériées», tient-il à indiquer. Il est vrai qu'elles ne sont pas majoritaires les personnes qui peuvent prendre l'avion régulièrement vu les prix pratiqués. A la gare Interwilayas, à proximité de la pêcherie à Alger, c'est une autre situation. Certains voyageurs, qui attendent un taxi pour Tlemcen, ne cachent pas qu'ils sont pénalisés par la fermeture de l'aéroport de leur ville. Un vieux couple qui attend lui un taxi pour Béjaïa n'est pas moins excédé. «Notre état de santé ne nous permet pas de supporter les trajets, mais nous n'avons pas le choix», se plaignent-ils. Un autre citoyen qui prend la destination de Biskra affirme que c'est surtout son travail qui s'en ressent. «Je prenais souvent l'avion pour des raisons professionnelles mais maintenant je suis obligé de me rabattre sur les taxis et les bus.» Un quinquagénaire a, quant à lui, réglé la question. Il n'a jamais été question pour lui de prendre l'avion «les prix ne sont pas à ma portée», lance-t-il brièvement. A la gare routière du Caroubier, certaines destinations, qui sont desservies par autobus comme par avions, ne désemplissent pas. Nous avons approché quelques citoyens pour connaître leurs avis sur le voyage par avion. L'un d'eux nous répond que c'est «une histoire de temps et d'argent, mais beaucoup plus le temps. Je prends l'avion quand cela nécessite un déplacement urgent». Ce voyageur, qui prendra la route vers Béjaïa, ne cache pas qu'il n'a voyagé que deux fois par avion dans sa vie. Et pour lui, «c'était pour des raisons d'urgence familiale». Pour d'autres destinations notamment vers le Sud, Kamel un employé dans une société au sud, nous dira : «le Sud est vaste, je me débrouille pour changer de destination une fois arrivé à Ouargla. Parfois cela me permet même d'éviter des dépenses supplémentaires.»