Le parti de Saïd Sadi persiste et signe. L'insécurité qui règne à Tizi Ouzou, rapts, vols, agressions, faux barrages… est un complot initié par le pouvoir pour affaiblir la région politiquement et économiquement. Les militants, dans une déclaration rendue public ce week-end, dénoncent le silence des autorités concernées face à la situation d'insécurité qui règne en Kabylie en général, et à Tizi Ouzou particulièrement. Ce silence est un signe de complicité. Les élus du parti ont organisé, jeudi matin, devant le siège de la mairie d'Azazga, 30 km à l'est de Tizi Ouzou, un rassemblement pour dénoncer cette situation. Une centaine d'élus locaux, députés, militants et sympathisants du parti, le P/APW M. Belabbas et le sénateur Mohamed Ikharben ont pris part à ce rassemblement. Les intervenants, après avoir rappelé le dernier acte de kidnapping de l'entrepreneur Slimana à Aghribs, le 14 novembre, ont fait appel aux autres forces politiques de la région pour s'unir afin de trouver une solution à cette situation. Ils exhortent en outre la population locale à rester vigilante. Les responsables de la formation politique de Saïd Sadi ne comptent pas céder tant que ce problème n'est pas réglé. «En tant que première force politique de la région, c'est notre devoir d'agir et de dénoncer l'insécurité qui a trop duré. Il est impératif d'assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. C'est le premier devoir de l'Etat», a déclaré un élu en ajoutant que le développement local est subordonné à la stabilité de la région. Toutefois, si les partis de l'opposition, notamment le FFS et le RCD, accusent le pouvoir d'être seul responsable de l'insécurité en Kabyle, les responsables locaux des partis FLN et RND précisent que d'autres régions du pays souffrent aussi de problèmes d'insécurité.