Le Docteur Saïd Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), s'est rendu le week-end dernier dans la wilaya de Bouira pour expliquer les raisons du rejet de l'initiative du président Bouteflika, la consistance de celle-ci et quelques positions du rassemblement par rapport à certaines questions brûlantes de l'heure. “C'est la nature avant-gardiste de notre perspective, en tant que formation politique à essence démocratique, qui consiste à éviter la déstructuration programmée de la Kabylie et à travers elle, toute l'Algérie, qui nous dicte, aujourd'hui, ce retour à la société pour débattre ensemble, en toute franchise et sans distinction d'appartenance, d'âge ou de sexe, des préoccupations majeures dans le but de nous prémunir contre les méchantes tentations sur lesquelles nous ont alertés nombre de faits politiquement et historiquement déplorables”, a-t-il affirmé. Cette démarche dans laquelle le responsable du RCD soupçonne une “quête du pouvoir absolu'' à travers le retour à “la soumission du peuple” dont les signes sont décelés dans cette même charte qui conclut dans son dernier paragraphe que le peuple algérien souverain … mandate le président de la république pour prendre toutes les mesures visant à concrétiser les dispositions de la charte. L'orateur dira, également, à propos du projet de la réconciliation et du référendum du 29 septembre, qu'ils consacreront le monopole de la pensée et qu'ils relèvent d'un fait injustifié qui témoigne d'une régression politique jamais vécue et que ce dernier, qui ne reflétera pas, selon lui, la volonté du peuple est d'ores et déjà empreint de fourberie. “Si le cadre du référendum du 29 septembre prochain était sincère, le pouvoir n'aurait jamais besoin de réquisitionner de force tous les moyens de transport de tout le centre du pays pour simuler un intérêt artificiel à la venue du président à Tizi Ouzou et aux campagnes menées jusque-là en Kabylie”, a-t-il déclaré. À propos des partielles, Saïd Sadi a invité ses militants ainsi que la société en général à attacher une importance particulière au rendez-vous qu'il considère comme une occasion pour sauver les institutions et récupérer le pouvoir public local. “Il ne s'agira pas de distinguer entre deux programmes politiques ou économiques, mais plutôt entre une mafia locale instrumentalisée et apprêtée à s'emparer des assemblées populaires d'une part, et les citoyens et militants intègres des partis de l'opposition, d'une autre”, a expliqué le Docteur Sadi aux populations de M'chedalah, Raffour, El-Esnam et Aghbalou qu'il a incitées à s'inscrire sur les listes électorales pour pouvoir exercer leur droit d'élire leurs propres représentants. Il s'agira, également, de faire barrage aux listes indépendantes qui seront éventuellement conduites, soit par des repris de justice, soit par des candidats révoqués par leurs partis pour malhonnêteté envers la société. “Je vous recommande de voter RCD, car c'est mon parti ; mais de voter FFS s'il s'agit toutefois d'élire un démocrate au lieu d'un despote”, a-t-il recommandé. S. A.