La dégradation de la situation sécuritaire inquiète au plus haut point les élus du RCD à l'APW de Tizi Ouzou. Dans une déclaration rendue publique, hier, le groupe RCD à l'APW constate la montée de l'insécurité dans la wilaya de Tizi Ouzou. Mais cette situation pour le moins alarmante, regrette encore le groupe RCD, “ne semble pas inquiéter outre mesure la coalition majoritaire à l'APW de Tizi Ouzou (FFS, FLN, RND, PT)”. Tout en dénonçant “le silence et l'immobilisme observés par cette majorité au sein de l'APW”, le parti de Saïd Sadi exige la tenue, dans les plus brefs délais, d'une session extraordinaire “pour débattre en urgence de la situation sécuritaire”. Les élus du RCD disent ne ménager aucun effort en vue d'amener les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités face à la dégradation de la situation sécuritaire. Il est vrai que le phénomène de l'insécurité prend ces derniers mois des proportions alarmantes dans la wilaya de Tizi Ouzou, à laquelle on collait il n'y a pas si longtemps le sobriquet de “petite Suisse”. Agressions caractérisées, vols à la tire, kidnapping, vols de véhicules… sont devenus monnaie courante en Kabylie. Des citoyens, attaqués à l'arme blanche, se font délester de leur portable en plein centre-ville. Même l'université n'est pas épargnée par cette vague de violence. Les étudiants se font agresser à l'intérieur même des campus et résidences universitaires. D'ailleurs, pour dénoncer cet état de fait, les étudiants avaient observé récemment un sit-in devant le siège de la wilaya. Les protestataires avaient soumis leurs doléances au chef de cabinet du wali, qui a promis à ses interlocuteurs de transmettre leurs revendications à qui de droit. Le tronçon de la RN12, qui traverse Oued Aïssi, est devenu un véritable coupe-gorge de jour comme de nuit. Surtout la nuit. Un policier, tombé en panne dans les parages, a été agressé et délesté de son arme, alors que des citoyens sont de plus en plus nombreux à se faire agresser. YAHIA ARKAT