Les récentes opérations menées par la Gendarmerie nationale contre le commerce informel des devises sur la place d'Alger a causé une diminution des sommes, en monnaies étrangères, en circulation. Ce qui s'est répercuté sur le taux de change au marché parallèle. C'est ainsi que les cambistes du square Port Saïd, qui proposaient, il y a quelques jours, pour l'achat, 120,80 DA pour un euro, contre 130 DA, pour la vente, accordent, actuellement, 120,90 DA par euro. Certains expliquent la hausse offerte par les cambistes par la réduction des sommes en devises en circulation dans les marchés parallèles, liant cette situation aux opérations menées par la Gendarmerie nationale contre le marché informel de la devise. Ce qui ne manquera fort probablement pas de se répercuter sur le taux de change, rendant la devise, principalement l'euro, plus chère. Les enquêteurs de la Gendarmerie nationale, dont ceux de la section de recherches du groupement de la wilaya d'Alger et des services de sécurité ont, rappelle-t-on, effectué des opérations contre le marché informel de la devise, dont celui de Hydra, et la saisie d'importantes sommes en monnaie étrangère. C'est ainsi que pour uniquement l'affaire du commerce informel de la devise qui se déroulait dans un local commercial de vente d'appareils de téléphonie mobile et accessoires à Hydra, activant, selon une source judiciaire, depuis 2005, 15 millions de dollars et 6 millions d'euros ont été transférés, illégalement, en trois années, vers des comptes bancaires domiciliés aux Etats-Unis d'Amérique, en Tunisie et en Turquie, pour atterrir à Dubai, de compte à compte, «pour brouiller les pistes», selon une source judiciaire. «Les transactions financières illégales sont estimées à 1,5 milliard de centimes, quotidiennement», ajoute cette source. Les enquêteurs de la section de recherches de la Gendarmerie nationale ont, rappelle-t-on, trouvé, dans ce local commercial, des dollars américains, canadiens, de la livre sterling, du riyal saoudien et quatre compteuses de billets, comme rapporté dans de précédentes éditions. Les enquêteurs ignorent qui sont les bénéficiaires de ces transferts de devises, à l'étranger. Le marché parallèle de la devise existe toujours, favorisé par l'inexistence de bureaux officiels de change, même s'il se fait, depuis ces opérations, moins intense, causant une certaine baisse des sommes disponibles et, par conséquent, une hausse du taux de change.