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90% pour des relations sexuelles dans le cadre du mariage La sexualité des Algériens : Des Algériens s'expriment sur la sexualité dans un sondage exclusif et inédit réalisé par l'institut ECOtechnics pour Le Temps d'Algérie
Malgré toutes les transformations subies par les pays de la région, notamment du monde arabe et du Moyen-orient, la société algérienne a réussi à conserver ses traditions en matière de sexualité. C'est le constat du sondage réalisé pour le compte de notre quotidien par l'institut Ecotecnics, auprès d'un échantillon de 1200 individus représentatif de la population algérienne âgés de 18 ans et plus. La méthode utilisée est celle des quotas. Les variables de quotas étaient la tranche d'âge, le genre, le niveau d'instruction, la dispersion géographique, la région. En effet, les Algériens se placent de manière très fortement majoritaire dans un modèle traditionnel de la sexualité. Les relations sexuelles devraient se pratiquer plutôt dans le cadre du mariage, la virginité de la femme est indispensable, l'homosexualité doit être punie, l'avortement ne peut être un choix non conditionné de la femme concernée. L'enquête révèle que ce modèle est majoritairement valable aussi bien pour les femmes que les hommes, en milieu urbain ou rural, pour les jeunes et les vieux, ou encore que l'on soit instruit ou analphabète. Il en ressort que l'âge au premier mariage dans la société traditionnelle était beaucoup moins élevé : 21 ans pour les femmes et 25 pour les hommes en 1977 contre 29,3 pour les femmes et 33 pour les hommes en 2008. Le changement dans les relations, lorsqu'il existe, apparaît en même temps très fortement contradictoire. Comment expliquer en effet, qu'une partie non négligeable (50%) des jeunes célibataires aient un(e) ami(e) (pas un(e) fiancé(e)) notamment en milieu urbain, qu'ils aient des rapports sexuels (50%), (même peu poussés), mais qu'en même temps ils considèrent que ces rapports doivent se dérouler dans le cadre du mariage ? Un véritable paradoxe qu'il faudrait explorer. 83% pour une éducation sexuelle La quasi-totalité des algériens s'accordent à dire que notre société ne donne pas d'importance à l'éducation sexuelle. 83% le pense. A la question de savoir quelles institutions seraient les plus à même de la dispenser, les différentes institutions citées arrivent pratiquement à égalité : 73% l'école, 64% la mosquée, 68% la télévision. Aussi, 82% des personnes interrogées disent qu'elles savent ce que sont les maladies sexuellement transmissibles, bien qu'en milieu rural la proportion est significativement plus basse : 77% contre 85% en milieu urbain. Le sondage souligne qu'une proportion non négligeable des adultes (plus de 18 ans), n'a jamais eu d'expérience sexuelle. La proportion des jeunes de 18 à 24 ans qui n'en a jamais eu est de 63%. Le recul de l'âge de la première expérience est étroitement lié au recul de l'âge au mariage. La première expérience sexuelle L'autre changement est que l'expérience hors mariage ne se déroule plus, pour les hommes, dans le cadre conventionnel des maisons closes, mais avec une amie. A la question de savoir si les relations sexuelles doivent avoir lieu uniquement dans le cadre du mariage, près de 90% des algériens adultes le pensent. Cette opinion se retrouve aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural (88% en milieu urbain contre 94% en milieu rural). La virginité de la femme sacrée L'écrasante majorité, homme ou femme, pense que la virginité de la femme avant le mariage est absolument indispensable. 90% des personnes mariées actuellement affirment qu'elles sont satisfaites de leur vie sexuelle dans le mariage. Enfin, pour l'homosexualité, qu'elle soit féminine, ou masculine, elle est généralement réprouvée. A un tel point que 73% des personnes interrogées pensent que l'homosexualité masculine doit être punie. Pour l'homosexualité féminine le score atteint 71,4%.