La Journée mondiale de lutte contre le sida a été l'occasion pour le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Ould Abbas de réaffirmer hier, lors de la journée d'étude organisée à l'Institut national de santé publique, l'engagement de son département et de l'Etat algérien dans la lutte contre le VIH/sida. Une épidémie qui a fait 1200 décès à l'échelle nationale depuis 1985 et plus de 2 millions de morts recensés annuellement à l'échelle internationale, selon les chiffres rendus publics par Onusida. Le ministre a rappelé, à cet effet, que son département vient de signer un arrêté permettant à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) d'intégrer les médicaments du VIH sida dans son stock, pour éviter les ruptures. Il affirme dans ce cadre qu'une circulaire pour la mise en place de réseaux pour la prise en charge de malades atteints par le sida a été également promulguée par le même département ministériel. Selon lui, «grâce à la riposte nationale multisectorielle, l'épidémie VIH sida demeure peu active, vu sa faible prévalence dans la population et qui est évaluée à 0,1%». Néanmoins, ajoute-t-il, «en raison du nombre croissant de nouveaux cas d'infection au VIH notifiés, la vigilance doit rester de mise». Le thème de la campagne mondiale contre le sida pour la période 2005-2010 «Arrêtons le sida. Tenons notre promesse» sera mis en évidence à travers l'organisation de plusieurs actions, dont une campagne nationale de protection des femmes et des enfants du sida en Algérie, «Himaya», qui a été lancée hier à partir de la wilaya de Ghardaïa. Avec pour slogan «Stop Sida, tenir la promesse», la journée a été également l'occasion pour les spécialistes de la santé publique de rendre publics les travaux de recherche effectués dans ce cadre. Ould Abbas a, par ailleurs, mis en garde les services de santé publique contre tout relâchement pouvant engendrer des conséquences néfastes pour les sidéens et les malades en général, notamment la pénurie des traitements. Il y a lieu de rappeler que dans le cadre du plan stratégique national de lutte contre le sida (2008-2012), 72 centres de dépistage ont été réalisés à travers le territoire national, ainsi qu'une dizaine de centres de référence de prise en charge des personnes atteintes par cette maladie. A cela, il faut ajouter la mise en place d'un dispositif institutionnel de prise en charge du sida, renforcé par la création de l'Agence nationale du sang, et la fourniture des antirétroviraux.