Le ministère de la santé a organisé, hier à l'institut national de santé publique (INSP) de Ben Aknoun, une rencontre sur la prise en charge des malades atteints de pathologies liées à la santé mentale, le 10 octobre étant la Journée mondiale dédiée à la santé mentale. Lors de son intervention, le Pr Redjimi, ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, a mit l'accent sur l'importance de la prise en charge des malades et promet même une amélioration dans le cadre des réformes et de la régionalisation de la carte sanitaire. L'élite de la psychiatrie algérienne, présente à ses travaux, a mis en exergue les liens qui existent entre la santé mentale et celle physique. Il est clair, en effet, qu'une dépression nerveuse provoque des atteintes physiques. La meilleure parade est la prise en charge précoce, selon les spécialistes. Par ailleurs, un dépressif doit être soutenu psychologiquement, d'autant que certains ont des tendances suicidaires. Les pathologies liées à la santé mentale sont de lourdes maladies dont le traitement nécessite du temps et des moyens adéquats qui font défaut. Les hôpitaux psychiatriques sont surchargés et les psychiatres n'ont d'autres alternatives que de recourir à la “camisole chimique” : ces psychotropes qui calment sans plus. L'idéal aurait été un clin d'œil au volet psychologique et au soutient pour essayer d'apporter un mieux. L'ergothérapie, qui a donné de bons résultats, était pratiquée en Algérie, mais elle est abandonnée depuis des lustres. Les psychiatres espèrent que les problèmes de santé mentale seront une préoccupation quotidienne, non un sujet qui revient cycliquement lors des journées qui lui sont destinées. R. N.