La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a animé hier une conférence de presse au siège du parti pour rendre publiques les décisions prises lors de la rencontre d'Alger et une évaluation sur les libertés syndicales de manière générale. La secrétaire générale du PT était accompagnée de trois membres de l'entente internationale des travailleurs qui ont, tour à tour, évalué positivement la conférence mondiale ouverte contre la guerre et l'exploitation. Une rencontre qui a drainé foule, selon Louisa Hanoun. «Pas moins de 54 pays ont répondu à la proposition lancée par l'Entente qui a regroupé quelque 463 militants ouvriers. Ce qui est une grande réussite pour l'Algérie.» La secrétaire générale du PT, qui a été mandatée par le SG de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, pour parler au nom de l'UGTA, avance que «les luttes syndicales en Algérie ont continué à exister même durant la décennie noire. Et nous continuons à nous battre pour préserver les acquis, mais aussi pour en arracher d'autres». À cet effet, Mme Hanoun a informé l'assistance du licenciement de Mimouna Ouissi par la multinationale où elle travaillait à Hassi Messaoud, et ce, juste après son retour de la rencontre internationale d'Alger. «Nous n'allons pas nous taire. C'est d'ailleurs ce qu'a dit Sidi Saïd en apprenant la nouvelle. Le cas de Mimouna s'applique à autres travailleurs et travailleuses qui subissent le mépris de ces entités internationales.» Louisa Hanoun a annoncé, dans le même sillage, la tenue d'une rencontre, pour ce mois, sur les femmes travailleuses. «Nous allons, avec nos camarades de la centrale syndicale, frapper fort pour que cessent les traitements abominables de certaines multinationales à l'encontre des femmes.» Louisa Hanoun a insisté, par ailleurs, sur la nécessité pour les syndicats de garder leur indépendance et de les faire participer comme maillon fort de la chaîne dans la prise de décision concernant la masse ouvrière. Sur un autre volet, celui de la mondialisation, la conférencière a abordé la crise économique mondiale qui a mis à nu le système capitaliste prôné par les puissances de ce monde. Mais elle a averti sur la nécessité pour les travailleurs de rester soudés pour ne pas payer les frais de cette crise qui a des retombées sur les emplois. «Ce genre de manifestation nous a permis à tous de voir ce qui se passe dans le monde et de prendre connaissance des difficultés vécues quotidiennement par les ouvriers à travers le monde. Mais c'est surtout une manière de nous prémunir et de nous protéger contre ces systèmes qui s'enrichissent sur le dos des ouvriers.» Les invités et représentants des syndicats du Pakistan, en la personne de Mme Rubina Jamil, du camarade Julio du syndicat brésilien et de Jean-Pierre Barroit du syndicat indépendant de France, ont salué la réussite de la rencontre d'Alger. Ils ont tenu à apporter leur reconnaissance aux efforts fournis par l'Algérie aux luttes syndicales.