L'Algérie envisage de contribuer à la réalisation d'un projet solaire dans le Sahara. Après avoir refusé le projet initié par les allemands «Desertec», notre pays s'intéresserait à un second projet baptisé «Apollo». Selon le site PhysOrg.com, des chercheurs d'université algériens et japonais se penchent sur la concrétisation d'un projet d'envergure dans le domaine de l'énergie solaire. Il s'agit de transformer le Sahara en un terrain fertile qui pourra accueillir des centrales solaires capables de fournir de l'énergie à la moitié de la planète. «The Sahara Solar Breeder Super Apollo Project» est le fruit d'une recherche conjointe de plusieurs universités japonaises (Université de Tokyo, Université Hirosaki, NIMS, Tokyo Institute of Technology, Université de Chubu) et l'Ecole nationale Supérieure d'Informatique (ESI) de Bab Ezzouar. Une étude est en cours d'élaboration dans le cadre de ce projet international de recherche par la Japan Science and Technology Agency (JST) et Japan International Cooperation Agency (JICA). L'équipe s'attend à devoir surmonter de nombreux problèmes, y compris les fréquentes tempêtes de sable, la nécessité d'utiliser l'azote liquide pour refroidir les câbles et de les enterrer dans le sable afin de minimiser les fluctuations de température. Apollo qui est encore à un stade relativement préliminaire a pour objectif de fournir, en 2050, la moitié de l'énergie consommée par l'humanité. Il est basé sur l'utilisation des sables du désert pour produire le silicium qui entre dans la fabrication des panneaux photovoltaïques. L'énergie captée par les champs de panneaux solaires serait acheminée par câbles supraconducteurs souterrains. L'énergie excédentaire servirait à faire fonctionner des usines de dessalement destinées à faire face aux besoins d'irrigation des régions où seraient installés les capteurs solaires. Pour construire de façon crédible le projet Apollo, les chercheurs prévoient un investissement annuel de l'ordre de1,1 million de dollars pendant cinq ans, ce qui est insuffisant pour faire face à l'ensemble des coûts de recherche et de développement du projet. Les objectifs de la phase de recherche sont de démontrer la possibilité de fabrication de silicium de haute pureté à partir de sable saharien et la construction d'un réseau longue distance en courant continu sur la base de câbles supraconducteurs à haute température. Plus ambitieux que Desertec qui prévoit seulement de satisfaire 15% de la demande européenne d'énergie électrique vers 2050, le projet Apollo, en intégrant d'emblée la production de panneaux solaires et la localisation des centrales électriques sur les lieux de collecte de l'énergie dans son schéma global, répond beaucoup mieux aux préoccupations de la planète.