La plupart des formations réfutent la méthode des quotas, jugée non efficace pour la promotion de la femme sur la scène politique. À tort ou à raison, les partis politiques sont dans leur majorité contre le système de quotas, estimant que c'est là beaucoup plus “un frein” qu'une opportunité d'accession aux postes de responsabilité. C'est du moins ce que soutient le RND qui compte deux femmes au niveau de son bureau national en la personne de Nouria Hafsi, chargée du mouvement associatif, ou encore de Nouara Saâdia Djaffar, qui s'occupe du dossier de la femme. “Notre parti est jeune et privilégie l'émergence des jeunes et des femmes comme le préconisent les recommandations de notre dernier congrès ou tel qu'il apparaît dans les résolutions de notre dernier conseil national”, a relevé hier, Miloud Chorfi, chargé de la communication du parti en insistant sur le principe d'ouverture du rassemblement pour une intégration de plus en plus importante des femmes. “Nous avons 40 femmes au sein du conseil national qui compte 200 membres”, dit-il avant de préciser qu'“il est indispensable d'avoir une femme au niveau de chaque bureau de wilaya qui compte 5 à 7 membres”. Il en est de même pour le FLN qui s'est prononcé, à son tour, contre le système de quotas, comme le souligne Dadouaâ Layachi, le président du groupe parlementaire au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le parti de Belkhadem reconnaît à la femme d'avoir accompli une avancée indéniable qui ressort dans sa représentation parlementaire où la gent féminine enregistre 10% de l'ensemble des membres avec 19 femmes députées. Elles sont également très présentes au niveau des APC et APW. “Nous sommes complètement acquis à l'idée que la femme est indispensable au sein du parti tout autant que l'homme. Mais nous avons, parfois, des difficultés à trouver des représentantes en nombre suffisant. L'engouement de l'implication de la femme dans l'activité politique est beaucoup plus perceptible au niveau des grandes villes”, a déploré M. Dadouaâ. Dans le même sens, le PT s'exprime contre la politique des quotas et se dit pour l'égalité des sexes. La seule formation en Algérie à être dirigée par une femme, en l'occurrence Louisa Hanoune, compte deux femmes dans sa direction nationale et dit avoir une forte représentation au niveau de toutes ses structures. Le RCD tout comme le MSP se distinguent, quant à eux, des autres formations politiques en se prononçant en faveur du système des quotas. Le Dr Khendek, chargé de la communication au niveau du RCD, argumentera cette position en déclarant que “c'est un moyen d'inciter et d'encourager une plus grande participation de la femme dans l'activité politique”. Le parti de Saïd Sadi compte pas moins de deux femmes au niveau de l'exécutif et de plus en plus de représentantes au niveau des conseils nationaux, notamment après les dernières élections partielles en Kabylie. “Je lance un appel aux femmes pour casser ce tabou et faire en sorte qu'elles soient un élément actif dans la vie politique, sachant qu'elles peuvent être d'un grand apport dans le changement ; c'est ce qu'elles ont prouvé par le passé dans la vie publique tant souhaité par le RCD”, dira notre interlocuteur. Idem pour le parti de Boudjerra Soltani. Partisan, à son tour, du système des quotas, le parti a concédé à la femme 20% de la représentation au sein des structures conformément aux décisions du dernier conseil consultatif. Au FFS, le système des quotas est inexistant au sein des statuts. Toutefois, la formation de Hocine Aït Ahmed compte deux femmes dans son bureau national ainsi que des élues femmes au niveau des assemblées locales élues à l'image d'Alger, de Tizi Ouzou et de Béjaïa. Nabila Saïdoun