Marco Materazzi a confirmé jeudi avoir fait la paix avec Zinedine Zidane lors d'une rencontre le mois dernier à Milan en marge d'un match de Ligue des Champions qui a permis de tirer un trait sur le fameux coup de tête de la finale France-Italie du Mondial 2006. «Il m'a tendu la main», assure-t-il. Plus de quatre ans après, Zinedine Zidane et Marco Materrazi ont enfin fait la paix. Du moins ont-ils réchauffé leurs relations sérieusement refroidies depuis leur altercation lors du Mondial 2006 et le coup de tête de Zidane qui avait provoqué son exclusion en finale. Une rencontre entre les deux hommes avait été évoquée par la presse italienne le mois dernier mais n'avait pas été confirmée par les principaux intéressés. L'Italien, qui avait pourtant démenti toute «accolade», a finalement levé le voile sur cette réconciliation. Les deux joueurs se sont rencontrés en marge du match de Ligue des champions AC Milan-Real Madrid disputé le 3 novembre, dans l'hôtel qui accueillait les Madrilènes. Materazzi était venu saluer José Mourinho, son entraîneur les deux saisons précédentes à l'Inter, aujourd'hui au Real. Zidane était présent en tant que conseiller du président madrilène, Florentino Perez. «J'étais en train de quitter l'hôtel quand quelqu'un m'a arrêté pour me dire qu'il y avait un problème, a raconté Materazzi à Mediaset. Il m'a dit que Zidane était en train de se garer à côté de ma voiture. J'ai répondu que je ne voyais pas le problème. Je suis sorti et je me suis retrouvé devant Zidane, alors j'en ai profité pour lui dire certaines choses, des choses que lui et moi savons et qui resteront entre nous», a-t-il poursuivi. «C'est moi qui ai le plus parlé, et quand il a tendu sa main vers moi, je l'ai prise et je ne l'ai pas lâchée avant qu'il me regarde vraiment dans les yeux», a ajouté l'Italien. «C'est ce que je voulais, et c'est comme ça que ça s'est passé. Pour moi, cela a été très plaisant. Pour lui, je ne sais pas», a-t-il conclu. Une version finalement à peine différente de celle avancée par La Gazetta dello Sport selon laquelle Zidane, surpris, aurait seulement «concédé» une poignée de main très froide. Mais il ne fallait tout de même pas s'attendre à les voir tomber dans les bras l'un de l'autre.