6 malfaiteurs, ont 4 Africains t 2 Algériens, sont jugés par le tribunal de Bir Mourad Raïs pour vente et consommation de tous types de drogue et séjour illégal. Lors de l'audience tenue hier, Mourad, l'inculpé principal commerçant de meubles de son état, a déclaré à la barre qu'il consommait de l'héroïne sous forme de poudre brune. Il a été arrêté en flagrant délit par les éléments de la police en possession de 6 capsules de drogue mélangée à des produits pharmaceutiques et une somme d'argent de 14 600 DA. Lors de l'audience tenue hier, Mourad, l'inculpé principal commerçant de meubles de son état, a déclaré à la barre qu'il consommait de l'héroïne sous forme de poudre brune. Il a été arrêté en flagrant délit par les éléments de la police en possession de 6 capsules de drogue mélangée à des produits pharmaceutiques et une somme d'argent de 14 600 DA. Munis d'un mandat de perquisition, les policiers ont saisi dans son domicile, sis à Bir Mourad Raïs, 25 plaquettes de différentes drogues, une dizaine de comprimés de psychotropes, des flacons de valium et des produits pharmaceutiques qu'il mélangeait à de l'héroïne. Mourad a indiqué qu'il était dépressif et que tous ces produits sont destinés à sa consommation personnelle. Il a ajouté qu'il était régulièrement suivi au niveau du service psychiatrique de Blida et au sein d'une association de lutte contre la toxicomanie à Alger. Cet individu a reconnu qu'il avait l'habitude de se déplacer jusqu'à Kahwat Chergui pour s'approvisionner en drogue au domicile des Africains. Il a indiqué aussi qu'il était en contact permanent avec eux pour ses commandes, passées par téléphone, qu'il récupère dans un lieu bien précis : près d'un poteau électrique. Quant au deuxième accusé, Salim, il a déclaré devant le juge qu'il est employé dans la boulangerie familiale à Alger. Il a dévoilé qu'il a acheté une boîte de Diamorphine sous forme de 3 capsules auprès du principal inculpé. Il a ajouté qu'il était mentalement malade et qu'il consommait cette drogue afin de ne pas se retrouver dans un état comateux. Il consomme ces médicaments mélangés à de la drogue depuis environ 9 mois. Les faits de l'affaire remontent au mois de novembre dernier, lorsque les éléments de la police, suite à des informations, ont suivi de près l'inculpé principal et ont procédé, parallèlement, à l'arrestation des 4 Africains, dont le chef du groupe a pris la fuite. Les voisins de ces derniers ont déposé plusieurs plaintes pour dénoncer les désagréments causés par le va-et-vient de personnes inconnues qui se présentaient pour s'approvisionner en drogue. Les 4 inculpés ont nié les faits, ajoutant qu'ils n'ont jamais touché à l'héroïne et qu'ils ne connaissent aucun des deux consommateurs algériens. Concernant le séjour illégale, les 4 inculpés ont déclaré qu'ils sont rentrés en Algérie de façon régulière, en possession d'un passeport et qu'ils ont été agressés par une bande de malfaiteurs qui leur ont volé leurs documents. Par la suite, ils ont demandé à retourner à leur pays. La défense des accusés algériens a plaidé pour ses clients qui ont reconnu les faits et déclaré que les quantités importantes de drogue récupérées à leur niveau étaient destinées à leur consommation personnelle et non à la vente. Elle a demandé au juge les circonstances atténuantes, en précisant que la place de ses clients n'est pas la prison, mais dans un centre de désintoxication pour les guérir. Le parquet a requis une peine de 15 ans de prison ferme et 2 millions DA d'amende pour chacun avec la confiscation des différents produits. Le verdict sera prononcé le 19 de ce mois.