La campagne de cueillette d'olives bat toujours son plein à travers plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou, d'autant que pour la présente saison, la production est très prometteuse avec un rendement estimé à 20 quintaux par hectare. Sur la base de cette donnée, il est prévu de cueillir pas moins, de 600 000 quintaux. D'ailleurs les 34 huileries que compte la wilaya tournent toutes à plein régime depuis plusieurs jours et l'opération de pressurage peut durer jusqu'au mois de février. Quant au prix de l'huile d'olive qui a dépassé tout entendement durant l'année dernière, en atteignant les 600 DA, il commence déjà à baisser jusqu'à 450 DA. Il est attendu à ce qu'il connaisse une autre baisse dans les jours à venir. Il n'est pas exclu également à ce qu'il soit cédé à 350 DA. La superficie des oliveraies recule La wilaya de Tizi Ouzou compte plus de 33 000 ha de champs d'oliviers dont 27 000 arbres sont des oliviers qui produisent des olives, alors que le reste est constitué d'oléastres. L'arbre du soleil, l'olivier, est-il en train de reculer en Kabylie, bien que depuis les temps immémoriaux, il a toujours constitué tout un symbole qui frise la «vénération» ? Plein de vertus, l'olivier a toujours fait partie du paysage local en Kabylie, à chaque recoin méditerranéen, a constitué un gagne-pain pour plusieurs familles. Si sa culture a constitué depuis des siècles l'une des préoccupations majeures des montagnards qui l'ont choyé, entretenu et intégré dans la dure vie quotidienne, ce n'est guère le cas aujourd'hui. Le savoir-faire des oléiculteurs se perd de plus en plus. Les nouvelles générations sont enclines à tourner le dos à l'oléiculture, bien que de nouvelles techniques soient introduites dans la culture de l'arbre de la paix, comme on aime à le surnommer. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, l'espace qu'occupent les oliveraies se rétrécit d'année en année. Chaque année, des centaines, pour ne pas dire des milliers d'hectares d'oliveraies partent en fumée à cause des incendies ou d'autres facteurs, qu'ils soient humains ou naturels, comme les aléas climatiques ou les maladies. En plus, les gens tournent le dos à l'activité. En témoigne la disparition du savoir-faire en matière d'oléiculture. Si jadis, par exemple, on pouvait trouver au moins un élément dans chaque famille qui maîtrise les techniques de l'élagage, ce n'est guère le cas aujourd'hui. Tout le savoir-faire local en la matière, comme la taille, l'élagage (dont le métier d'élagueur), la coupe, la taille de fructification, est presque perdu.