La plupart des Algériens sollicités dans une enquête réalisée dans le cadre du projet OPPOL (Opinion Polling and Research) estiment que leur pays entretient de bonnes relations avec l'UE et souhaitent même voir l'UE jouer un rôle plus important en Algérie. L'enquête a été financée au titre du programme régional d'information et de communication de l'Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP) pour la période 2007-2010. L'étude a été menée auprès de 80 leaders d'opinion suivie d'un sondage d'opinion auprès de 400 personnes issues du grand public. Cette enquête visait à avoir une idée plus précise de la connaissance, de la compréhension et de la perception de l'Union européenne et du rôle qu'elle joue en Algérie. La première phase consistait en une étude préliminaire menée auprès des leaders d'opinion, qui ont été interrogés afin d'évaluer leur perception, leur connaissance et leur appréciation de l'UE. Pour la grande majorité des personnes interrogées, l'UE entretient de bonnes relations avec l'Algérie. Plus précisément, c'est le cas de 83% des leaders d'opinion et même de 87% du grand public. Les leaders d'opinion en particulier estiment que l'UE peut apporter paix et stabilité dans le pays (70%) et dans la région (80%). La plupart des leaders d'opinion ont d'emblée une perception positive de l'UE, avec quelques nuances : ils sont conscients du fait que l'Union européenne est le résultat de la volonté de pays de partager des valeurs communes et un marché unique, et ils reconnaissent sa capacité à financer des projets de développement et à jouer un rôle géopolitique dans la région.
L'implication de l'UE n'est pas consistante Cependant, l'implication de l'UE en Algérie est perçue très différemment d'un groupe à l'autre, les leaders d'opinion se montrant beaucoup plus sceptiques que le grand public. C'est ainsi que seule une minorité de leaders d'opinion estime que l'implication de l'UE en Algérie est adéquate (46%, contre 63% parmi le grand public), tandis qu'une courte majorité (56%) est d'avis que l'Algérie a bénéficié des politiques menées par l'UE dans le pays. Ce pourcentage est en net contraste avec les 82% de moyenne recueillis dans l'ensemble des pays partenaires de la Méditerranée, et inférieur également aux 61% relevés auprès du grand public. On note également un certain scepticisme en ce qui concerne l'action menée par l'UE, par le biais de ses actions de coopération, en faveur de la démocratie : seulement 45% des leaders d'opinion pensent que cette action encourage la démocratie, contre 59% du grand public. Ceci dit, tous souhaitent que l'UE s'implique davantage dans le pays, surtout en matière de développement économique, d'environnement et d'enseignement. Plus que le grand public, les leaders d'opinion pensent que l'UE peut apporter la paix et la stabilité dans le pays (70%) et dans la région (80%). Une très large part des leaders d'opinion affirme avoir une bonne ou une très bonne connaissance de l'UE, de ses politiques et de ses institutions. Le pourcentage de ceux qui possèdent effectivement cette connaissance est toutefois nettement moindre, et également inférieur à la moyenne des pays de l'IEVP-Sud : 58% des personnes interrogées ont répondu correctement aux questions concernant l'UE, contre 61% en moyenne pour l'IEVP-Sud. En revanche, à propos de l'aide financière de l'UE à l'Algérie, 20% des leaders d'opinion ont répondu correctement (contre 18% en moyenne pour l'IEVP-Sud), tandis que 29% surestiment cette aide, ce qui témoigne d'un a priori généralement positif à l'égard des actions de l'UE dans le pays. Ladite étude menée par l'UE vise à avoir une idée plus précise de la connaissance, de la compréhension et de la perception de l'Union européenne et du rôle qu'elle joue dans les pays partenaires. Plusieurs ont été interrogés afin d'évaluer leur perception, leur connaissance et leur appréciation de l'UE.