Après la dernière session de l'APW d'Alger qui s'est déroulée au début de ce mois, les élus du front des forces socialistes (FFS) au sein de cette instance ont rendu public un communiqué faisant part du manque de latitudes réservées à l'élu local. «il est connu et reconnu que l'élu local en Algérie est dépourvu de ses prérogatives et demeure sous la tutelle de l'administration alors que le nouveau code communal le rendrait totalement dépendant de celle-ci» , lit-on dans le communiqué du FFS rendu public sur le site du parti dans le courant de cette semaine. Et aux élus du FFS de préciser que «à cet effet, nous, choisis par la population sur la base d'un programme politique, tenons à dénoncer la politique du fait accompli imposée par l'administration qui vise à réduire l'élu à l'état de simple figurant». Continuant dans leur réquisitoire, les concernés soulèveront le fait que le leitmotiv se répète : «lors de chaque session de l'APW, nous avons toujours réitéré notre demande aux membres de l'honorable assemblée et à son bureau, de réserver un débat général sur les dossiers concernant notre wilaya, notamment celui du logement que l'exécutif se targue de régler». Mais malheureusement, «notre session est réservée exclusivement au budget, alors que les budgets se succèdent et se ressemblent depuis l'installation de cette instance, alors que les préoccupations des citoyennes et des citoyens ne sont pas prises en charge», poursuivront les élus de l'APW d'Alger issus du parti du FFS. Avant d'enchaîner sur un questionnement de taille : «Pire, nous constatons que 64% du budget précédent n'ont pas été consommés pour des raisons que nous ignorons. Nos capacités de réalisation sont-elles insuffisantes ?» Tout en précisant par ailleurs qu'«il y a trop de zones d'ombre et trop d'opacité dans la gestion des budgets qu'on nous présente. Notre assemblée ne doit pas se transformer en chambre d'enregistrement de l'exécutif, elle doit au contraire rendre des comptes aux électeurs et électrices. Nous nous interrogeons sur la manière dont sont évalués exactement les projets. On nous donne des chiffres globaux, alors que nous voulons avoir des détails, sinon comment expliquer que pour la réalisation d'une passerelle, on dégage une enveloppe faramineuse de 17 milliards de centimes ? Nous voulons savoir sur quelle base est évalué ce projet, loin des explications techniques». Concernant l'école «nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que malgré le travail fait par la commission éducation de l'APW, plusieurs écoles de la capitale sont toujours sinistrées. Le chauffage ne fonctionne pas ou n'existe pas, des cantines scolaires servent des repas froids, des travaux de réfection et de réaménagement sont effectués dans plusieurs écoles pendant que les élèves suivent leurs cours et tant d'autres problèmes encore», peut-on encore lire dans le communiqué du FFS. «Aujourd'hui, il y a urgence en la demeure, tant pour l'école que pour d'autres secteurs. Au lieu de ne nous présenter que des chiffres, soyons responsables et dignes de nos électeurs et électrices et débattons du fond des préoccupations des citoyens et citoyennes et non pas de la forme (...) Nous sommes à l'aube du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, préparons à nos enfants toutes les conditions pour une vie meilleure dans leur pays».