Ayant espéré pour un temps, avec le changement à la tête du ministère de l'Intérieur, Mohamed Saïd, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2009, demeure déçu, 6 mois après. Et pour cause, son parti, le PLJ (Parti de la liberté et de la justice) n'est pas encore agréé. Une fin de non-recevoir lui est opposée, malgré «un dossier solide». Mohamed Saïd attend toujours et ne rate pas l'occasion de rappeler à chaque fois qu'il est lésé dans son droit. En décembre, c'est au président de la Commission consultative des droits de l'homme (CNCPPDH) qu'il s'est attaqué, celle-ci a omis de se prononcer dans son rapport sur la loi du multipartisme. «La commission nationale, saisie par écrit par le secrétaire général du PLJ à deux reprises (le 30 novembre 2009 et le 11 novembre 2010) au sujet du retard injustifié du ministère de l'Intérieur dans l'agrément de ce parti, accuse réception et répond par le silence», a rappelé Mohamed Saïd lors d'une conférence de presse. Si le PLJ n'a pas été agréé, il y a lieu de rappeler que le mouvement Wafa d'Ahmed Taleb Ibrahimi, dont est issu l'actuel président du PLJ, a essuyé lui aussi un niet catégorique. Le silence radio de son leader arrange bien les choses du ministère qui a refusé aussi l'agrément à l'UDR (Union pour la démocratie et la République), parti de l'ancien ministre des Travaux publics, Amara Benyounes. Ce refus ne l'a pas pour autant empêché de participer aux législatives de 2007 aux côtés de l'ANR de Rédha Malek.