Les représentants de neuf wilayas de l'est du pays du mouvement de redressement du Front national algérien se sont réunis hier à Tébessa, sous la présidence de son premier responsable, Ali Ghaffar, membre du conseil national, pour «annoncer leur adhésion à la dynamique de refondation du FNA et aux efforts des redresseurs de remettre le parti dans sa ligne originelle nationale et au strict service de la patrie». Dans un communiqué dont nous détenons une copie, les présents n'ont pas manqué de rappeler que le salut du parti passe par un redressement qui le dotera de structures souveraines et élues par la base militante. Des présents à cette rencontre n'ont pas manqué de dénoncer la dernière réunion du conseil national qui s'est tenue les 30 et 31 décembre 2009 à Tipaza. «Cette rencontre est illégale puisqu'entachée de plusieurs irrégularités», dira un député membre du mouvement de redressement. Plus explicite, il indiquera que les travaux se sont tenus sans que le quorum, fixé à 207 membres présents, ne soit atteint. «De plus, comme le mentionnent le règlement intérieur et la loi organique sur les partis, la validité d'une session du conseil national ne peut être prononcée sans la présence d'un huissier de justice chargé de veiller à la validité de la feuille d'émargement», affirmera la même source. Plus critiques, certains présents à la rencontre de Tébessa n'ont pas manqué de souligner que seulement une cinquantaine de délégués, dont la validité du mandat reste à établir, ont participé la session du conseil national. Durant les débats qui ont animé la rencontre des redresseurs de l'est du pays, plusieurs griefs ont été retenus contre le président du FNA, dont l'autorité est très contestée aujourd'hui par de larges couches de la base du parti. «Il a fait main-basse sur les structures de décision du front qui subit une véritable saignée de ses forces vives. Nous avons décidé d'agir pour ne pas le laisser au service de clans aux intérêts bassement matériels», affirme un autre participant qui n'a pas manqué de préciser que le mouvement poursuivra dans les prochains jours sa structuration avant de déposer officiellement une demande pour la tenue d'un congrès extraordinaire qui aura la tâche de doter le parti de structures élues, «qui seront l'émanation de la volonté de la base», affirment plusieurs sources du mouvement de redressement.