Le mouvement de redressement du Front national algérien est passé à la phase de structuration à travers le territoire national. Hier, les membres de la commission nationale ont voulu lancer un véritable défi à Moussa Touati en installant un bureau de wilaya dans son fief à Médéa. MM. Ali Gheffar, Zerrouki Mohamed et le député d'Oran Abbou Tayeb, se sont rendus dans la capitale du Titteri pour installer la commission du mouvement de redressement du FNA, qui sera chargée de la structuration du mouvement en attendant l'organisation d'une pré-assise régionale qui permettra d'élire les délégués pour un congrès extraordinaire qui aura lieu vraisemblablement au cours du premier trimestre de l'année qui s'annonce. Le nouveau bureau de wilaya, perçu comme un véritable défi lancé à Moussa Touati et son clan, est présidé, selon un communiqué transmis à notre rédaction, par M. Mostefaoui Daher, membre du conseil national du FNA. Les participants à cette rencontre ont adopté, à l'issue des travaux, une motion qui servira, selon ses initiateurs, de plate-forme qui fixe les objectifs de la prochaine étape de structuration du mouvement. Ainsi, le document fixe les différentes étapes de structuration (commune, wilaya, région et congrès). Il fixe les missions assignées à la commission nationale du mouvement qui se résument en «la poursuite des efforts pour destituer Moussa Touati de la présidence du FNA». Outre une lettre explicative énumérant les différents griefs retenus contre le président du FNA, qui sera adressée au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, une commission a été installée pour recenser les différentes entorses à la loi régissant les partis politiques, commises par l'actuelle direction du parti. «Nous allons dans les prochains jours saisir le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour les inviter à assumer leurs responsabilités. Moussa Touati ne peut plus être à la tête du FNA puisqu'il a fait l'objet de condamnation par la justice pour des délits infamants. La cour de Blida l'a condamné à de la prison avec sursis et à verser une amende de 5000 dinars pour émission de chèque sans provision. Nous ne savons pas qui le protège alors que la loi sur les partis politiques est très claire», affirme M. Zerrouki, membre du conseil national et un des initiateurs du mouvement de redressement. Ce dernier ne manquera pas de rappeler que dans l'affaire de diffamation qui l'oppose à Moussa Touati, la cour d'Oran, qui a traité le dossier en appel jeudi dernier, rendra son verdict le 13 janvier. «J'avais dénoncé ses tentatives de rapprochement avec le Maroc et il m'avait diffamé à travers certaines de ses déclarations à la presse. Le rapprochement qu'il voulait opérer à travers une rencontre, à Alger, avec des partis marocains est contraire aux intérêts du pays. Nous l'avons, à l'époque, dénoncé et nos déclarations constituent la meilleure preuve de notre engagement pour la patrie et le parti», dira-t-il. En attendant, les redresseurs comptent, dans les prochains jours, poursuivre la structuration de leur mouvement à travers les autres régions du territoire national.