Les affaires correctionnelles en matière de détention et d'usage de came ne posent généralement jamais problème aux juges du siège qui arrivent à s'en tirer en deux temps, trois mouvements, mais ce qui tue franchement un magistrat du siège, c'est un dossier de commercialisation entendre par-là de trafic de drogue et un dossier flou, mal ficelé, mal rédigé, mal mené, mal tout et même, allons-y, mal fichu !Et pourtant, la tutelle avait pris toutes les précautions pour aider le juge «assis» à trouver les failles laissées par les magistrats «debout» i-e- les parquetier. Hélas, même la loi du 25 décembre 2004 – loi n°04-18 – relative à la prévention et à la répression de substances psychotropes n'a pas répondu à tous les vœux. Alors, certains présidents de section correctionnelle font avec continuant à se débrouiller. Et lorsqu'un magistrat pense à se débrouiller, il bricole ; et lorsque un juge bricole, il déc... Maître Rabah Fourar-Laïdi était tapi sur le banc réservé aux avocats lorsque la greffière appela deux détenus : Toufik. M et Fethi A., poursuivis pour détention et commercialisation de came. Arrêtés en flagrant délit du côté d'el hamiz vers les seize heures trente par une patrouille de police dont l'un d'eux avait remarqué que les deux suspects courraient derrière quatre autres. «Nous les avions vu courir. Nous en avions fait autant avait répondu aux policier toufik qui allait redire devant ahmed oussaâdi, le président de la section correctionnelle d'el Harrach de la cour d'Alger, les deux avocats maître liès dorbane et maître fourar-laïdi ont démontré, si besoin est, qu'ils s'étaient d'abord concertés dans la cour du tribunal et avaient donc convenu de mettre en place un stratagème dûment pensé, réfléchi et concerté deux belles plaidoiries plus que complémentaires. Et réfléchir, c'est d'abord s'attaquer aux procès-verbaux d'audition où de nombreuses zones d'ombre planaient autour de cette affaire. Et l'une d'entre elles s'arrête au fait que les douze grammes avaient été trouvés à proximité de la voie rapide et assez loin du bosquet que toufik a refusé de nommer «forêt». Pour fathi A., maître dorbane pose une question autour de cette pseudo fuite à la vue des policiers en ronde de routine dans le vaste périmètre de dar el Beïda, el hamiz. La procureure barkahoum messaoudi requiert la longue peine de cinq ans ferme. plaidant le premier, maître fourar va se lancer dans le train du stratagème préparé avant l'audience, aux environs de douze heures quarante. «La défense est tout de même scandalisée que l'on interpelle deux jeunes qui courraient, alors que la drogue avait été trouvée sur la chaussée à un bon hectomètre des lieux de l'arrestation. Mon client a parlé du bosquet et de la mare où se trouvaient plusieurs jeunes, qui s'adonnaient à toutes sortes de loisirs, pourquoi n'avoir arrêté et présenté que ces deux pauvres bougres ?», s'était exclamé l'avocat d'el harrach. Les arcades qui réclamera outre l'éloignement de la commercialisation de came, la détention, l'acceptation des demandes de la défense en l'occurrence qu'il n'existe aucune phrase dans les procès-verbaux disant que le poison avait été trouvé sur toufik et fethi «même si toufik a un casier judiciaire garni, cette fois, il n'y est pour rien, absolument rien», avait articulé le défenseur qui a enfin demandé la relaxe, fut-elle au bénéfice du doute. Intervenant en dernier, maître dorbane allait faire une fixation sur la détention d'abord. Rejoignant son aîné, il allait ficelé une petite démonstration d'un vice de forme allant dans le sens d'un énième raté de la police judiciaire. «Oui, monsieur le président, on ne vous dit pas tout, la police n'a pas précisé sur qui – de toufik ou fethi – les douze grammes avaient été trouvés?», avait martelé l'avocat qui s'agrippe fort sur l'absence de preuves et surtout l'absence de fric. «oui, quelqu'un qui revend de la drogue et est neutralisé devrait avoir des dinars sur lui, c'est ce qui nous pousse au doute sur lequel nous rejetons les deux inculpations et réclamons ce qu'avait déjà demandé mon aîné.» Maître fourar et cette fois le tribunal aura joué franc-jeu en obéissant à la loi et à elle seule.»Sa plaidoirie avait été suivie par un oussaâdi plutôt attentif mais surtout vigilant. Il aura été si vigilant qu'il avait pris la – bienvenue – précaution de mettre en examen ce dossier de drogue où beaucoup de zones d'ombre couvrent de toutes leurs... couleurs.