Un mois après le débrayage lancé par les transporteurs de la gare du Caroubier, l'Union nationale des transporteurs (Unat) a pu finalement arracher une entrevue avec la Société d'exploitation de la gare routière d'Alger (Sogral), ce mardi. Participent à cette réunion les responsables de la direction du transport de la wilaya d'Alger. Réunissant les deux parties en conflit (Unat et Sogral) à cause d'une histoire de tarification de location de quais et de bureaux de liaison au niveau de la gare du Caroubier, cette rencontre portera sur la révision des tarifs appliqués depuis janvier 2010. C'est ce qu'a déclaré le président par intérim de l'Unat, M. Benkahla, précisant qu'à ce jour, rien n'a été pris en considération. «L'occasion sera enfin propice pour parler des augmentations des prix d'accès aux quais d'embarquement et à celui de la location des bureaux de liaison que la Sogral nous a infligés, sans aucun préavis», nous dira M. Benkahla, ajoutant que le manque de considération et le silence radio de la Sogral qui n'ont que trop duré n'ont fait qu'envenimer la situation. Rappelons que ces augmentations sont fixées pour la première à 290 DA au lieu de 240 DA pour le quart d'heure, et à 1500 DA/m2 au lieu de 650 DA pour la deuxième, sans oublier le problème de la taxe. «Avec tous les frais qui incombent à l'opérateur, en plus des charges fiscales et parafiscales, celui-ci doit s'acquitter aussi de la TVA fixée à 7%.» Des tarifications qui ont fait, rappelons-le, l'objet d'une grève d'une journée lancée par les transporteurs à la fin du mois de novembre et dont le taux de suivi avait atteint les 90%, selon l'Unat. «Cette rencontre recommandée par le ministère des Transports sera un chemin décisif pour l'Unat. Nous verrons les propositions de la Sogral et de la direction du transport. Et à partir de là, nous déciderons.» Au même moment, la Sogral dément le manque de considération, avançant que les tarifications appliquées depuis janvier 2010 n'ont fait l'objet d'aucune protestation durant toute une année d'application. «Pourquoi avoir attendu si longtemps pour revendiquer une baisse de tarifs ?», nous dira le directeur d'exploitation de la Sogral, Mohamed Maloufi. Ce qui n'est pas justifiable également, selon celui-ci, c'est de protester pour une augmentation de 5 ou 50 DA par bus pour une question de quais. D'après la Sogral, ni la tarification ni la taxe ne vont baisser. C'est une taxe de loin moins élevée que celle imposée aux autres opérateurs privés qui payent 17% de TVA. Cette entrevue diminuera-t-elle la tension qui existe entre les deux parties, ou au contraire, attisera-t-elle le conflit, puisque les deux parties s'entêtent à camper sur leurs positions. Affaire à suivre…