Comme ultime action, les étudiants grévistes comptent se déplacer par délégations à la wilaya de Tizi Ouzou et au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à l'effet de transmettre leurs requêtes aux responsables. Le mot d'ordre de grève des étudiants de la faculté de droit de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a été maintenu. Hier, au premier jour de la reprise des cours, après une période de vacances de 15 jours, la faculté des sciences juridiques et administratives de Boukhalfa était complètement paralysée dès la matinée. Comme annoncé hier, le comité autonome des étudiants a décidé de maintenir la pression, après l'entrevue sans résultat avec les responsables de l'administration de la faculté. «L'administration de la faculté refuse de prendre en charge nos revendications légitimes, et cela ne laisse pas entrevoir un terrain d'entente entre les deux parties», nous a déclaré hier un membre du comité précité. Notre interlocuteur nous fera savoir aussi que des actions seront entamées en direction des autorités locales et nationales. «Le comité se réunira encore aujourd'hui et désignera les délégations qui se déplaceront au niveau des services de la wilaya et du ministère afin de transmettre notre requête», a-t-il expliqué. C'est l'ultime action des étudiants protestataires. Les recours adressés auparavant au doyen de la faculté de droit et au recteur se sont avérés vains. Ainsi, Rachid Harraoubia sera officiellement saisi pour se prononcer sur ce conflit qui n'a que trop duré. La grève en question entre dans sa troisième semaine, après les 15 jours observés avant les vacances. Les revendications des protestataires tournent, rappelle-t-on, autour de la possibilité des licenciés en sciences juridiques et administratives de l'ancien système de s'inscrire en LMD, la nécessité de rétablir immédiatement l'examen du Capa (certificat d'aptitude professionnelle d'avocat), supprimé par décision du ministère de tutelle, ainsi que la reprogrammation de l'examen du magistère au niveau de Tizi Ouzou, après avoir été transféré à l'université d'Alger.