Des sources portuaires à Oran ont affirmé hier qu'aucune indication sur l'identité des membres de l'équipage du navire Blida ne leur a été communiquée. «Les rumeurs faisant état que sur les 15 marins algériens 6 sont originaires d'Oran sont à l'heure actuelle infondées, puisqu'aucune famille ne s'est encore manifestée et aucune source officielle n'a confirmé ou infirmé l'information», affirme la même source. Nos tentatives d'entrer en contact avec les familles des marins kidnappés se sont avérées vaines. Un marin rencontré à l'entrée du port nous a par contre orientés vers la wilaya de Mostaganem d'où seraient originaires les captifs. «Le bateau avait l'habitude de mouiller dans le port de cette ville et plusieurs marins ont été recrutés lors de ces nombreuses haltes», affirme la même source. Une autre source, tout en confirmant l'information, apportera plus de précisions concernant les procédures de recrutement du personnel à bord. L'équipage est souvent affilié au personnel de l'armateur (ici la Cnan, ndlr), mais pour les autres postes de travail, il faut vous rapprocher de la partie qui a affrété le navire. Généralement, elle emploie un personnel occasionnel recruté pour les besoins de chaque voyage», assure notre source. Du côté de Saint Pierre et Sidi El Houari, des quartiers où vivent de nombreux marins, on est resté sceptique. «Sur cette liste que vous m'avez présentée je n'ai reconnu aucun nom. Pourtant, je suis un ancien et j'ai embarqué à plusieurs reprises sur ce navire. Ce sont apparemment des occasionnels qui ne sont pas portés sur les listes des personnels navigants de la Cnan», note un marin de Sidi El Houari. La même source ne manquera pas, par contre, d'affirmer que les bateaux de l'entreprise Hyproc comptent de nombreux Oranais dans leurs rangs. «Ce sont des marins recrutés au port d'Arzew lors de la création de la flotte de l'entreprise», souligne la même source. Nos recherches dans les quartiers connus pour leurs liens avec la mer ne nous ont pas permis de retrouver la trace des familles oranaises des marins kidnappés au large d'Oman. «Vous savez, Oran est un grand village, s'il y avait des Oranais parmi les membres de l'équipage de ce bateau, cela aurait été su, ce sont des choses qui ne peuvent pas être cachées», affirme un habitant d'El Maria, un quartier de Sidi El Houari, où vivent de nombreux marins.