Une instruction a été adressée par le commandement de la Gendarmerie nationale aux GGF (gardes-frontières), recommandant le renforcement des mesures de surveillance au niveau des frontières algéro-tunisiennes, apprenons-nous de source bien informée. Cette instruction a pour but, explique cette source, de lutter contre la contrebande qui pourrait exploiter les événements enregistrés en Tunisie pour intensifier ses activités le long du tracé frontalier. La contrebande le long de la bande frontalière entre les deux pays concerne, en particulier, les produits alimentaires de large consommation et les appareils électroménagers. Les mesures recommandées par le commandement de la Gendarmerie nationale tendent, par ailleurs, ajoute cette source, à empêcher l'entrée, de façon illégale, de personnes du territoire algérien vers la Tunisie et vice-versa. Il est à noter que la ville de Thalla se trouvant non loin de frontières algériennes a connu des émeutes, à l'instar d'autres villes du pays, dont la capitale. Ce qui fait craindre un mouvement, illégal, de personnes de part et d'autre des frontières pour tenter, éventuellement, d'étendre les émeutes. Il est à noter, d'autre part, pour ce qui est d'un autre domaine, celui de la lutte antiterroriste, l'Algérie et la Tunisie sont liées par une coopération illustrée par, entre autres, l'organisation de patrouilles conjointes entre les armées des deux pays le long de la bande frontalière. A Alger, qui a renoué avec le calme après quelques jours d'émeutes, des brigades antiémeutes ont été déployées hier dans plusieurs quartiers, et devant des institutions, en perspective de la fin de la prière du vendredi, pour parer à toute éventualité. Les imams avaient, rappelle-t-on, prêché, l'autre vendredi, le retour au calme et dénoncé les actes de saccage et les destructions de biens publics et privés, qui, avaient-ils expliqué, étaient contraires aux valeurs de l'Islam. Ce qui n'avait, malheureusement, pas empêché la poursuite de la violence avant que le calme ne soit instauré, dans tout le pays, à la grande satisfaction des Algériennes et Algériens. Le siège de la présidence de la République, à El Mouradia, a été l'une des institutions concernées, hier, par ce déploiement sécuritaire, avec la mobilisation, tout autour de la bâtisse, de policiers et de véhicules de police. Le calme a été, fort heureusement, enregistré dans toutes les wilayas du pays, se félicitent de nombreux citoyens qui ont exprimé leur souhait de voir toute la Tunisie renouer avec le calme, à son tour.