Deux projets de loi portant sur la protection de l'environnement et la production cinématographique ont été débattus hier par le conseil de la nation. Lors de leur intervention, les sénateurs ont insisté sur «le renforcement de la protection dans les zones protégées que ce soit sur les espèces végétales ou animales en voie de disparition». A l'occasion, des sénateurs ont tiré la sonnette d'alarme pour alerter les autorités «pour mieux contrôler la chasse qui est en train d'exposer beaucoup d'espèces animales à la disparition». Pour sa part, Cherif Rahmani, ministre de l'environnement et de l'aménagement du territoire, a tenu à dire que «l'expertise locale dans la protection de l'environnement n'existe pas dans notre pays». Cette séance a permis aux sénateurs de poser le problème de la protection des sites géologiques comme ceux des grands parcs nationaux tels le Hoggar et le Tassili, et la promotion des îles de la Méditerranée, dont la portée touristique doit être exploitée. Les sénateurs ont précisé que la protection de l'environnement est une question qui concerne tout le monde. «Les efforts doivent être menés également en direction du tourisme, un secteur qu'il faut encourager car il peut conjuguer la richesse environnementale par des rentes conséquentes». Une série de 11 taxes existe dans la protection de l'environnement La protection de l'environnement reste partie prenante du développement durable, a indiqué le ministre qui, interpellé sur le phénomène posé par la prolifération des décharges de déchets ménagers dans les espaces protégés, a fait savoir qu'il tiendra une rencontre dès aujourd'hui à Alger avec les directeurs de l'environnement pour mettre en place un projet pour la protection de l'environnement contre ce phénomène. Parlant des taxes, le ministre a indiqué qu'«il existe en Algérie une série de 11 taxes qui protègent l'environnement contre les polluants (carburants, déchets liquides et influents…) et ces taxes sont versées au fonds national de l'environnement». Concernant l'autorité qui veille sur la protection de l'environnement, Cherif Rahmani dira que la tâche est répartie entre les services de sécurité et de gendarmerie pour les forêts et la sûreté urbaine pour les villes. La nouvelle loi sur la cinématographie «ne verse nullement dans la censure» Le projet de loi sur la production cinématographique, débattu dans l'après-midi, a été l'occasion pour la ministre de la culture Khalida Toumi de préciser que «la nouvelle loi permet de mettre en place des règles claires pour asseoir une production cinématographique selon les normes internationales». Tout en annonçant que cette loi réhabilitera le secteur du cinéma en Algérie, la ministre a souligné que «cette loi ne remettra nullement en cause les libertés individuelles et collectives, notamment la liberté d'expression». Par ailleurs, Mme Toumi a indiqué que les nouveaux textes de loi permettront à son département de rentrer en possession des salles de cinéma qui appartenaient aux collectivités locales. Elle a tenu a dire que «l'instauration d'un comité de supervision de toute production cinématographique avant son exploitation et commercialisation n'est nullement une censure comme le pensent certains».