Le syndicaliste Ahmed Badaoui a entamé une grève de la faim il y a deux jours et ce, pour protester contre l'arbitraire qui le frappe. Il devait être traduit devant le tribunal de Sidi M'hamed hier dans la matinée. C'est ce qu'ont déclaré les représentants de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) à travers un communiqué envoyé à notre rédaction. Accusé de «complot en vue de renverser les autorités de l'Etat», ce militant des droits syndicaux et des libertés a été interpellé, rappelons-le, par les services de sécurité qui se sont emparés de l'unité centrale de son ordinateur personnel samedi dernier, alors qu'il venait d'assister à une réunion consacrée à la situation en Tunisie organisée par l'ASL à la Maison des ressources syndicales à Alger. A travers son communiqué, la LADDH a mis en exergue le retour de «pratiques arbitraires et aveugles pour fouler aux pieds la liberté des citoyens». Dénonçant énergiquement la séquestration de M. Badaoui et exigeant sa libération immédiate, la ligue «appelle à la mobilisation de tous pour mettre en échec ces folles conspirations contre la liberté des citoyens. La terreur est l'objectif sous-jacent de ces actes mais cela ne doit pas faire reculer la détermination des défenseurs des droits de l'homme contre l'arbitraire», cite le texte de la ligue.