Quelques centaines de Tunisiens ont manifesté hier à 11h30 à l'avenue Bourguiba, au cœur de Tunis, avant d'être dispersés par la police qui a usé de gaz lacrymogènes. De violents affrontements ont eu lieu et le calme a fini pas revenir. Les policiers ont laissé les contestataires manifester pendant une heure avant d'intervenir. Il est à noter, par ailleurs, que la décision prise par le Premier ministre de réouvrir les usines et autres infrastructures, a été respectée et les Tunisiens ont pu reprendre le chemin du travail hier. Des appels ont été lancés aux commerçants pour assurer l'activité. Les prix des produits alimentaires avaient grimpé du fait de leur rareté causée par la fermeture de nombreux commerces. Les commerçants craignaient des actes de saccage. Les citoyens se sont joints à l'armée et aux forces de sécurité tunisiennes (police, garde nationale...) pour lutter contre l'insécurité et assurer le maintien de l'ordre. Un renforcement considérable a été constaté dans les barrages, en nombre et en effectifs. C'est ainsi que de Sakiet Sidi Youssef à El Kef, sur une distance de 41 kilomètres, nous avons constaté quatre barrages, dont deux de l'armée, un de la police et un de la garde communale. « La situation est toujours tendue», nous dira un colonel de la garde nationale d'El Agba, à 12 kilomètres de Tunis. De notre envoyé spécial